Juliette FECK

Vit et travaille à Marseille

Il faut d'abord imaginer Juliette Feck comme une glaneuse qui déambulant dans les recoins les moins policés de la ville ramasserait les scories du monde contemporain (portières de voitures défoncées, résidus de véhicules brûlés, animaux momifiés, bidons...). Il faut ensuite se figurer l'artiste en alchimiste 2.0 capable de faire de ces stigmates d'incendies criminels des constellations, projetées dans un univers 3D à explorer à 360° avec un casque de réalité virtuelle. L'artiste s'approprie ce qui l'entoure avec un intérêt particulier pour ce qui fait la violence de l'époque, et, dans un tour de passe passe, elle désamorce et transforme. Le feu est un motif récurant de son travail, il agresse les matériaux et les modifie, mais il est aussi le sujet de plusieurs sculptures en terre. Il est le centre d'une pratique artistique qui, à y regarder de plus près, pourrait être perçu comme une magie noire.

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First, one must picture Juliette Feck as a forager roaming the least civilised part of town to glean the dregs of the contemporary world (battered car doors, leftovers of burnt car bodies, mummified animals, canisters…). Then, one must imagine the artist as a 2.0 alchemist capable of turning these remainders of arson into constellations projected in a 3D world that can be explored with a 360° virtual reality headset. The artist takes in her surroundings with a keen interest in what makes today’s world so violent and, with a sleight of the hand, defuses and transforms it. Fire is a recurring motif in her work, in that it attacks and alters materials, and is also the focus of several of her ceramic pieces. It is the central element of an artistic praxis, which, if one were to look closer, could perhaps be interpreted as black magic.