Inauguration de Magnifaïque Tower – Hommage à Nikola Tesla de Séverine Hubard

En 2023, les commandes d'œuvres temporaires et réactivables pour l'espace public continuent de se déployer dans les collectivités territoriales partenaires avec l'œuvre Magnifaïque Tower – Hommage à Nikola Tesla de Séverine Hubard qui sera dévoilée à la Carrière de sable du Bois Persan à Orsay (Essonne). L'inauguration aura le 16 octobre 2023 à 18h30 à l'Espace culturel Jacques Tati – allée de la Bouvêche, Orsay. 

Des navettes seront mises à disposition depuis l'Espace culturel Jacques Tati pour vous conduire à la carrière de sable du Bois Persan à 19h30 puis 20h45.
Réserver votre place auprès du service culturel de la Ville d'Orsay : expositions@mairie-orsay.fr

Cette inauguration succède à celles d'autres commandes Couleur cinq fois de Didier Mencoboni (en partenariat avec la ville de Mouans-Sartoux et l’Espace de l’art concret, centre d'art contemporain d'intérêt national), […] n'avait jamais été – jamais si vite – entouré par les singes […] de Viriginie Yasse (en partenariat avec la ville de Saint-Brieuc et la galerie Raymond Hains), Stellar Song, Please don't take my sunshine de Benoît-Marie Moriceau (en partenariat avec la ville de Thiers et Le Creux de l’enfer, centre d'art contemporain d'intérêt national), et ou encore  Formation de Sophie Dubosc (en partenariat avec la ville de Colomiers et le Pavillon blanc Henri Molina)...

Ces installations et performances s'inscrivent dans le cadre la commande d'œuvres temporaires et réactivables lancée en 2019 par le Centre national des arts plastiques (Cnap), à l'initiative du ministère de la Culture et en partenariat avec des collectivités territoriales. 

Magnifaïque Tower – Hommage à Nikola Tesla 

Magnifaïque Tower, Hommage à Nikola Tesla (prononcer « Ma-Ni-Faïk ») est une sculpture géante de six mètres de haut. Sa structure en charpente s’inspire de celle de la tour de Wardenclyffe, dite « tour de Tesla », symbole de l’aboutissement de la réflexion et des expérimentations du célèbre ingénieur Nikola Tesla, qui rêvait d’un système de distribution d’électricité et d’informations sans fil à l’échelle planétaire, sorte de préfiguration visionnaire d’Internet. La tour, construite en 1903 à Shoreham sur l’île de Long Island, ne sera jamais totalement opérationnelle et sera finalement démolie en 1917.

À l’image de son titre qui renvoie à la formule anglaise « magnifying transmitter », que l’on pourrait traduire par « émetteur grossissant » ou « émetteur de loupe », l’œuvre de Séverine Hubard s’inscrit dans la lignée des « sculptures d’ingénieurs », hommage formel de l’artiste aux inventions historiques majeures qui peuplent aujourd’hui notre imaginaire (tour Eiffel, tour Tatline, etc). Pour celle qui, en sortant de l’école des Beaux-Arts, envisageait de se former au métier de charpentier de marine, l’intérêt pour la construction ne tient pas tant à la forme qu’à la structure et aux principes qui la régissent. Le « faire », la confrontation aux caractéristiques techniques du matériau occupent une place prépondérante dans la pratique de Séverine Hubard. Chacun de ses projets monumentaux donne lieu à l’élaboration de plans et à la fabrication de maquettes qui lui permettent d’interroger le principe de construction choisi.

Pour Magnifaïque Tower, Séverine Hubard a procédé à une simplification à l’extrême des parties supérieures et inférieures de la tour, comme pour concentrer notre regard sur son aspect structurel. Un effet rendu plus visible la nuit lorsque la surface extérieure de la tour, recouverte de peinture phosphorescente, renvoie la lumière qu’elle a accumulée durant la journée pour former ce qui pourrait s’apparenter à une constellation. Nul besoin d’électricité pour cette tour de Tesla contemporaine qui se satisfait du rayonnement solaire afin de signaler sa présence aux noctambules qui souhaiteraient partir à sa rencontre. Implantée à l’écart des zones urbaines fréquentées et soumises à une forte pollution lumineuse, l’œuvre de Séverine Hubard invite le public à se déplacer ; le chemin parcouru avant d’atteindre la Magnifaïque Tower se révélant tout aussi important que la perception de l’œuvre elle-même. Visible de loin, on se surprend à imaginer la sculpture comme un repère, voire un point de rendez-vous pour les habitants du territoire. N’était-ce pas d’ailleurs la volonté de Nikola Tesla que de relier les hommes ?