Charlotte Lelong

Forêt, crayon, bic et encres sur papier, 200 x 150 cm.

Biographie

Charlotte Lelong est née en 1985. Elle est diplômée des Beaux-Arts de Rennes, où elle a surtout

pratiqué le dessin figuratif, la photographie et le livre d’artiste et développé des thématiques

autour de la fragilité humaine. Elle continue aujourd’hui à pratiquer essentiellement l’oeuvre

sur papier : dessin au crayon, feutre, crayon, bic et encres, aquarelle seule, gravure et transfert

de dessins au trichloréthylène.

« Il existe une autre chose derrière les apparences, une réalité que l’on ne voit pas directement par l’oeil,

mais qu’on peut sentir par l’esprit. Les anciens maîtres chinois sont excellents parce qu’ils savent capter

cette réalité et l’exprimer complètement. En ce qui me concerne, je ne veux que représenter ce qui est

derrière l’apparence des choses. » Balthasar Klossowski de Rola, dit Balthus.

Afin de pénétrer au coeur de l’être, je pointe mon regard sur nos failles, sur des petits gestes universaux

qui nous trahissent (que nous tentons de dissimuler mais notre corps parle à notre place). Il y a dans mon

travail une quête d’identité à laquelle vient s’ajouter un regard documentaire ou plutôt sensible sur la

fragilité et ce qu’il y a derrière les apparences de chacun. Le corps en est l’outil. Je m’intéresse aux détails,

révélateurs d’un certain état intérieur.

Aller au-delà des couches et des sous-couches. Éplucher la clémentine. Décortiquer.

Je cherche à représenter une vérité de l’extrême dans mes images, une fragilité.

Cette interrogation de la représentation me stimule et m’obsède.

Ce qui m’intéresse d’abord c’est de révéler l’être contre le paraître par le corps et l’écho de l’enfance

chez l’adulte. Je vois mes personnages comme des corps qui s’excusent d’être là mais qui en même temps

font face. De plus j’essaie de leur donner l’air d’être avertis sur les choses tout en gardant leur candeur,

comme s’il y avait des âges différents dans une même figure.

Un mélange de douceur et de violence, de beauté et de laideur regroupé dans une intimité familière.

Retrouver le « naturel », c’est peut-être ce que j’essaie de capter chez chacun de nous et de le restituer à

ma façon.

Admirer l’instant où l’autre s’oublie et est en parfaite adéquation avec lui-même.

Je tente de mettre à nu en me servant d’un fond blanc sur lequel la figure peut se détacher de manière

toujours un peu fragile. Ce sont les tourments, le mal-être, les fragilités qui me sautent aux yeux et que

j’essaie de transmettre dans mes dessins. Je cherche à révéler l’invisible car je suis en quête du vrai,

même si cela n’est que ma propre vérité, ma version du vrai.

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Source

Artothèque de l'ECLA

Dernière mise à jour le 2 mars 2020