YOUSSEF TABTI

Exposition
Arts plastiques
Diem perdidi Galerie du Tableau Marseille

Youssef Tabti: universel marchand du sel

 

Les joueurs d'échecs sont plus souvent partenaires qu'adversaires, à l'identique des villes de Hambourg et de Marseille qui développent depuis vingt cinq ans des liens d'art et d'amitié.

Youssef Tabti vit son destin d'artiste dans la cité hanséatique mais a déjà tissé des liens étroits avec notre région et notre galerie. Il vient avec Marcel Duchamp jouer une partie ludique autant que plastique. Il a préparé ses coups avec soin bien que celui d'ouverture revienne de droit à son ainé, sans avoir à cacher un pion noir et un pion blanc pour savoir qui va engager la partie et sous quelle couleur.

Une partie d'échecs se construit comme se bâtit une exposition, les difficultés exaltant sa réussite, terme antinomique en l'occurrence.

J'ai plaisir à penser, les origines de ce jeu sont si floues, qu'il est à peu près la seule chose qui nous reste de la tour de Babel: l'art et toutes les langues s'y accordent.

 

Bernard Plasse

 

Avec les échecs, écrit Marcel DUCHAMP, on crée de beaux problèmes et cette beauté est faite avec la tête et les mains. 

 « La peinture ne doit pas être exclusivement visuelle ou rétinienne. Elle doit intéresser aussi la matière grise, notre appétit de compréhension. Il en est ainsi de tout ce que j'aime : je n'ai jamais voulu me limiter à un cercle étroit et j'ai toujours essayé d'être aussi universel que possible. C'est pourquoi par exemple, je me suis mis à jouer aux échecs. En soi, le jeu d'échecs est un passe-temps, un jeu, quoi, auquel tout le monde peut jouer. Mais je l'ai pris très au sérieux et je m'y suis complu parce que j'ai trouvé des points de ressemblance entre la peinture et les échecs. En fait, quand vous faites une partie d'échecs, c'est comme si vous esquissiez quelque chose, ou comme si vous construisiez la mécanique qui vous fera gagner ou perdre. Le côté compétition de l'affaire n'a aucune importance, mais le jeu lui-même est très, très plastique et c'est probablement ce qui m'a attiré. »

 

Le projet est un travail de recherche artistique encore inachevé sur Marcel Duchamp le joueur d'échecs. Principalement axé sur la participation de Duchamp à l'Olympiade d'échecs de 1930 à Hambourg qui a eu lieu dans le bâtiment Franc Maçonnique encore existant "Das Logenhaus der Provinzialloge von Niedersachsen".

Entre 1928 et 1933, Marcel Duchamp s’occupe principalement des échecs. Peu à peu, il s'intéressa moins aux discussions sur la littérature et la peinture, mais développa une passion pour les échecs. C'est à ce moment-là qu'il est devenu membre du célèbre Marshall Chess Club de New York.

Il a participé avec l’équipe nationale française à l’Olympiade non officielle d’échecs de 1924 à Paris et à quatre jeux olympiques officiels: 1928 à La Haye, 1930 à Hambourg, 1931 à Prague et 1933 à Folkestone.

 Pour les expositions à Marseille, j'ai réalisé à partir de photographies d’époque, l'ensemble des pièces d'échecs "Buenos Aires" de 1918/1919 à l'aide d'une imprimante 3D.

A découvrir aussi: - La fameuse partie d’échecs, reconstituée et animée contre Frank Marshall (USA) pendant les Jeux olympiques de 1930 à Hambourg - Quelques photographies inconnues avec M. Duchamp joueur d'échecs ainsi que des travaux Graphiques.

 

Youssef Tabti

Tarifs :

Gratuit

Commissaires d'exposition

Horaires

Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 15h à 19h. Le samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Diem perdidi Galerie du Tableau 37 rue Sylvabelle 13006 Marseille France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022