Will Write Soon

Photos postales du "nouveau" monde
Exposition
Photographie
Centre d'art GwinZegal Guingamp
Affiche

C’est dans les méandres de la vie quotidienne des villages et des campagnes d’Amérique du Nord au début du XXe siècle que nous entraînent ces centaines de photographies issues d’un registre insolite. En anglais, on les appelle « real photo postcard » (RPPC) et en français, « carte photo ». Elles sont à mi-chemin entre photographie argentique et cartes postales. Ce sont des tirages originaux (de vraies photographies et non pas des images imprimées) dont le verso comporte un espace pour y apposer une adresse, un timbre, ainsi que, à partir de 1907, quelques mots. Avant cette date, seule l’adresse était autorisée au dos des cartes, et les messages étaient alors écrits directement sur l’image ou bien autour d’elle.
Envoyer une image de chez soi, une photographie que l’on a faite soi-même ou dont on a fait l’acquisition auprès d’un photographe de passage ou de celui du village : cette pratique connaît un engouement populaire extraordinaire entre 1905 et 1915 dans les zones rurales de l’Amérique profonde. Ce boom de la carte photo est triplement favorisé : par la simplification de l’accès à la pratique photographique, par la baisse remarquable des coûts d’envoi, et enfin par la modernisation et la gratuité des livraisons postales.
Les livraisons sont fréquentes, ce dont témoignent les cachets postaux. Ainsi, une carte envoyée d’un village à l’autre pouvait parvenir à destination le jour même ou le lendemain. À un moment où les foyers américains sont loin d’être tous équipés de téléphone, les cartes photo deviennent les liens visuels et verbaux entre des générations d’Américains, qui, souvent nouvellement installés, vivent loin des grandes villes.
« Je serai de retour jeudi si tout se passe bien. » ; « Le chien est malade. Il a dû être éthérisé. » ; « C’est là que je passe la plupart de mon temps. » ; « Comment sont ces photos que tu as prises de nous ? » ; « Là où il y a une croix, c’est mon cousin. » ; « La tempête est passée pas loin mais elle nous a épargnés. ».
L’exposition Will Write Soon repose sur la collection constituée par le collectionneur et auteur David Thomson et met en avant les qualités esthétiques et documentaires de ces photographies artisanales, qui ont le plus souvent été prises par des amateurs et parfois par des professionnels. La matérialité de ces souvenirs timbrés du quotidien est soulignée, et le dos des images est donné à voir. L’accent est aussi mis sur les liens entre les images et les mots…
L’exposition Will Write Soon met en avant les qualités esthétiques et documentaires de ces photographies qui ont le plus souvent été prises par des amateurs. La matérialité de ces souvenirs timbrés du quotidien est soulignée, et le dos des images est donné à voir.


Texte de Luce Lebart

L’exposition est accompagnée d'un ouvrage édité aux Editions GwinZegal & AMC.
 

Commissaire de l’exposition Luce Lebart
Exposition réalisée avec Archive of Modern Conflict (AMC )
Toutes les images : © collection privée — AMC

Complément d'information

Visite poétique et littéraire proposée par Catherine Phet, les samedis 30 mars, 27 avril, 18 mai et 15 juin de 14 h à 15 h.
Pour les adultes. Gratuit sur réservation.

Les ateliers Super Chouette, tous les samedis de 16 h à 17 h.
Pour les enfants jusqu’à 6 ans. Gratuit sur réservation.

Les ateliers du dimanche, visite guidée puis atelier en lien avec l’exposition tous les dimanches de 16 h à 18 h.
Tout public. Gratuit sur réservation.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à nous contacter
Tél. 02 96 44 27 78 — mail : info@​gwinzegal.​com

Commissaires d'exposition

Partenaires

Exposition réalisée avec Archive of Modern Conflict (AMC).

Horaires

Exposition visible du mercredi au dimanche de 14h à 18h30 - Gratuit

En dehors de des heures d'ouverture au public, des visites de groupe sont possibles sur réservation : 02 96 44 27 78 ou par mail visite@gwinzegal.com

Tarifs

Entrée libre

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Centre d'art GwinZegal 4 rue Auguste Pavie 22200 Guingamp France

Comment s'y rendre

Guingamp est accessible via la RN12, sortie "Bellevue", direction centre-ville.

Ou par train avec la LGV, axe Paris-Brest, arrêt "Guingamp". 2h30 de Paris par exemple.

Le Centre d'art GwinZegal est au centre ville de Guingamp, à 10 minutes à pieds de la gare. Situé dans une impasse à sens unique à l'arrière de la mairie. Nos locaux sont installés à l'intérieur de l'ancienne prison.

Dernière mise à jour le 14 février 2024