Un passage d'eau

Exposition
Arts plastiques
Passerelle Brest

Louise Hervé & Chloé Maillet, image extraite de Un passage d’eau, 2014

Première française du dernier film de Louise Hervé et Chloé Maillet.
 
 
Comme souvent dans les projets des artistes françaises Louise Hervé et Chloé Maillet, l’origine du film Un passage d’eau se fonde sur un prétexte scientifique. Son statut, aussi documenté que fantaisiste, est un terreau nécessaire d’images et de récits pour les auteures. Usant d’une méthodologie appliquée, reflet de leur formation doctorale en sciences humaines et littérature, les scenarii de Louise Hervé et Chloé Maillet mettent en place une cohérence entre des spéculations autour de mythologies, des propositions de solutions à des impasses de la science, et des parcours d’enquêtes autour d’un domaine à étudier, ce qui fait de leurs films, non pas une réponse plausible, mais bien les étapes d’une exploration.
 
En effet, la science est abordée dans leur œuvre tel un savoir qui à jamais renouvelle les réalités au même titre que les fantasmes, tout comme la construction lente de la connaissance et du progrès passe par les expériences et les tests issus d’hypothèses qui les précèdent. Leurs films sont ainsi, en quelque sorte, des laboratoires de recherches, faits des différents strates et stades de la preuve d’une supputation plus ou moins vraisemblable, faisant notamment écho à l’histoire du cinéma. Jouant sur les genres, de la science fiction au péplum, de la reconstitution télévisuelle au documentaire anthropologique, usant de méthodes de tournage relevant de l’expérience, comme on peut le voir chez Werner Herzog, ou du jeu de formes et de cadres, rappelant le langage visuel si particulier d’Eric Rohmer, les réalisatrices proposent un regard tout à fait contemporain sur l’histoire des mythes.
 
Premier scénario de Louise Hervé et Chloé Maillet entièrement écrit, Un passage d’eau déploie son récit au croisement des histoires et des savoirs. En mettant en scène leur potentiel cinématographique et philosophique, le film propose un regard contemporain et poétique sur une histoire du fantasme aquatique. Il est construit autour de trois trames narratives, dans des lieux et temps distincts, dans lesquels se déroulent en alternance les actions du scénario. Ce triptyque a pour objectif de révéler et documenter l’imaginaire de l’eau comme source de conservation des objets et des corps.
 
Certaines créatures marines, comme le homard, sont peut-être immortelles. L’homme pourra-t-il, dans le futur, se transformer au lieu de vieillir ? 

 
Hypothèse : au large d’une station balnéaire, des archéologues amateurs plongent sur
 les sites d’anciens naufrages et tentent de préserver leurs découvertes subaquatiques des outrages du temps. Dans une ville côtière, un institut de 
soin propose aux curistes de profiter des bienfaits de la mer pour rajeunir, tandis que dans d’anciens bains-douches, un mystérieux groupe de retraités a formé un club dont l’objet principal est d’accéder à la vie éternelle.

 
Du documentaire archéologique au récit fantastique, du mythe aux rencontres incongrues, du fond de la mer aux piscines de thalassothérapie, Un passage d’eau est une fiction mêlant prises de vues documentaires et séquences entièrement mises en scène, personnages rencontrés et comédiens. Une fin fantastique rassemble découvertes scientifiques et spéculations fantasmées. Le film, fait de tableaux jouant sur des ellipses et des dichotomies, est guidé par ces personnages. Ils offrent son sens au déroulé du récit par leur caractérisation, leurs rencontres, et leurs récurrences dans les différents cadres narratifs. À la manière des figures symboliques de textes de la mythologie antique (les nymphes, le cyclope, les sirènes…), ils justifient les pistes issues de la collection iconographique et théorique des auteures, et du supposé fantastique qu’elles se permettent d’établir dans le synopsis du film.

 

 

Production red shoes I SOME SHOES, courtesy galerie Marcelle Alix, Paris.
Avec le soutien de la Liverpool Biennial 2014, de Passerelle Centre d’art contemporain Brest, de la Région des Pays de la Loire, du CNC, de la Région Haute-Normandie et du Pôle Image Haute-Normandie

Tarifs :

3€

Partenaires

Production red shoes I SOME SHOES, courtesy galerie Marcelle Alix, Paris. Avec le soutien de la Liverpool Biennial 2014, de Passerelle Centre d’art contemporain Brest, de la Région des Pays de la Loire, du CNC, de la Région Haute-Normandie et du Pôle Image Haute-Normandie

Horaires

le mardi de 14:00 à 20:00 et du mercredi au samedi de 14:00 à 18:30 fermé les dimanches, lundis et jours fériés

Adresse

Passerelle 41 rue Charles Berthelot 29200 Brest France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022