Traces, Étyms, Agglomérations Toni KLEINLERCHER, Wolfgang SEIERL
carton d'invitation
Peintures, Dessins
Toni Kleinlercher, est né en 1958 en Autriche. Après ses études il a fait sa première exposition personnelle en 1994, et a exposé en Allemagne et en Autriche de nombreuses fois. Il s'installe à Tokyo de 2003 à 2009, puis retourne à Vienne pour devenir professeur d'arts plastiques. Il présente des dessins provenant d'une procédure d'automatisme sismographique, basés sur son carnet de journal de voyage. Le processus d'origine comprend une position artistique essentielle de retrait, de sorte que le stylo / pinceau n'est pas effectué directement à la main, mais dirigé par l'intermédiaire d'une construction de corde dans une procédure performative. Ses tableaux sont crées par écriture personnelle dans la tradition de l'informel calligraphique.
Les œuvres de Wolfgang Seierl sont présentées pour la septième fois à la galerie Akié Arichi. Il est né en 1955 à Vienne et peintre et compositeur. Ses tableaux, ses dessins, sont comme une tentative toujours renouvelée de saisir par le geste un état des choses. Chaque tableau est une extraction d’éléments hors de ce flux et une présentation de cet état possible de la matière et de la pensée à travers le geste qui les saisit à ce moment donné. Dans cette quête, il fait souvent face aux remous de l’actualité, éprouvant le besoin de réagir sans pour autant intégrer directement dans ses œuvres des signes et des signaux issus de cette actualité. Depuis un an, il s’est senti happé par un phénomène à la fois actuel et durable, la transformation radicale de notre relation au mot, au verbe, au texte.
Les œuvres bannières de Wolfgang Seierl sont au sens fort des œuvres politiques, non seulement pour les questions que nous posent ces mots perdus, mais parce qu’ils entrent dans une relation complexe avec la peinture, avec les couleurs comme avec les traits.
Ce sont en fait deux mondes dont on sait tout ce qui les lie et tout ce qui les sépare, en particulier depuis deux millénaires de culture chrétienne, qui se livrent une sorte de nième combat sous nos yeux. Il n’y aura pas de vainqueur. Nous le savons déjà. Mais l’inquiétude gagne. Les mots semblent, cette fois, en train d’être relégués derrière la scène du visible. Certes leur présence agit en sous-main et c’est peut-être là la révélation la plus importante.
Extraits du texte Jean Louis Poitevin