Thomas BAYRLE / Daniel KOHL

Thomas Bayrle débute sa carrière vers les années 1960. Ayant travaillé dans une usine de tissage, il est fasciné par les réseaux et structures combinatoires du tissu, et imagine par analogie des villes virtuelles immenses. Le fil est l’individu, l’ensemble du tissage le collectif, et des milliers de fils entremêlés forment la société. C’est ainsi qu’il met au point ses « super images », grands motifs composés d’une multitude de petits motifs identiques (points, grilles, pictogrammes, logos publicitaires mais aussi des personnages, des routes et des croisements, des téléphones... ). Ce principe de répétition sérielle d’un motif qui se modifie, qui joue sur les effets graphiques et les jeux optiques, est invariable et se retrouve quelque soit les techniques et les supports : dessin, collage, sérigraphie, papier peint,sérigraphies, films, video. Leur propos est critique envers une société de consommation, qui endoctrine, industrialisé, technicienne. Dans cette exposition présentée à La chaufferie, Thomas Bayrle a choisi de présenter essentiellement des videos et ce qui a servi à leur réalisation.