TEMPO # 2 : en partant de là et trois jours en arrière

Quentin Broquet

Né en 1988, vit et travaille à Clermont-Ferrand.

Diplômé d’un master d’arts plastiques à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il obtient le CAPES et enseigne les arts plastiques depuis 2014.

Les recherches de Quentin Broquet interrogent la notion de protocole qui se décline sous différentes formes : de la photographie à la peinture, de la vidéo à la sculpture. 

Quentin applique une série de règles pour révéler l'aspect formel et singulier du quotidien, il fragmente le réel et en expose les morceaux.

Assia Ermolova

Née en 1995 à Rostov-sur-le Don, Russie, Assia Ermolova vit et travaille à Clermont-Ferrand. En 2018, elle intègre le Master 2 en graphisme et en art du livre de l’Université de Moscou. Elle poursuit ses études en France et obtient en 2022 un DNSEP à l’ESACM. Elle a participé depuis à la résidence de l’association Les Ateliers au site de la Diode, friche culturelle à Clermont-Ferrand, ainsi qu’à la résidence de recherche et de création à Triangle Arts Association à New York.

Le travail plastique d’Assia Ermolova s’élabore depuis une dizaine d’années en regard de la relation de l’art au sacré et du décryptage des médias. Ses installations et performances convoquent une esthétique liée à la Russie et à son folklore. Elle met en tension les lieux d’autorité et de pouvoir avec des pratiques populaires et la symbolique de contes. Ses travaux racontent une utopie de justice déchue, le jeu des conventions et des traditions, le besoin d’humanité face à l’actualité. À double tranchant, ses propositions se livrent comme allégories, avec ruses et pièges, dépassant le récit de métaphores, évitant la morale des histoires, interrogeant à chaque occasion la place de l’art et du politique dans nos sociétés contemporaines.

Armineh Negahdari

Armineh Negahdari est née en 1994 à Téhéran et vit aujourd'hui à Clermont-Ferrand. En 2018, elle intègre le Master 2 en peinture de l'Université de Téhéran. Elle poursuit ses études en France et obtient en 2022 un DNSEP à l’École supérieure d’art de Clermont Métropole. Elle a récemment présenté son travail à la 16ème édition de nopoto à Paris (2022) ; à la 28ème édition de Première au centre d'art contemporain de Meymac (2022-23) ; au Centro de Arte Oliva à São João da Madeira (2023) ; au Grand Café de Saint-Nazaire (2023) ; au Cultuurcentrum de Werft (2023) ; et à la galerie Marcelle Alix aux côtés de Liz Magor avant d’y présenter sa première exposition personnelle (2023). Elle participera prochainement à une exposition collective au Palais de Tokyo en 2024.

« Armineh Negahdari retaille la toile ou le papier pour trouver le format adapté à son dessin qu’elle peut retravailler dans le temps. Sa manière de recadrer ne tient pas compte des perpendiculaires. Les corps qui sont représentés, et il y en a beaucoup, apparaissent à travers des nuages de matière, quand ils ne sont pas représentés distinctement, avec leurs têtes irrégulières comme des cailloux, leurs attitudes ambivalentes, rentrées ou explicitement du côté d’une action cruelle ou dramatique (Privé d’intimité, 2021 ou Avancer quand même, 2020-2021). Dans ce monde spectral où la matière s’organise en petites tempêtes, où le vide semble matérialiser quelque chose d’aussi immense qu’un désert ou un océan, où les personnages traversent littéralement leur propre obscurité (Trois obscurités, 2021), accouchent de pierres (Apierrer, 2022) ou nous font un dernier signe de la main (Adieu, 2022), Armineh Negahdari choisit d’être spontanée et d’accueillir une polysémie qui donne à chacun·e l’envie de négocier avec des forces aussi négatives que positives, sans craindre les déséquilibres. » —  Cécilia Becanovic