sunday morning

Les travaux de cet artiste danois s’articulent autour de divers éléments, soulevés à partir de sources interpersonnelles et publiques, utilisant le son, la lumière, la vidéo et autres modes de présentation immatérielle, afin de porter un regard philosophique, politique sur les conditions de vie quotidienne dans les nouvelles mais néanmoins perturbantes architectures.

Dans les installations de Lars Mathisen, le spectateur se retrouve souvent dans une position à la fois privilégiée et risquée, mis en difficulté, impliqué dans une expérience ambigüe en étant, en même temps, pris à parti dans une situation reconnaissable mais aussi aliénée. La mise en scène théâtrale et les dialogues créent un trouble perceptible dans les installations de Lars Mathisen, accentué par le déplacement spatial, le son et l'image. Cette variation d'éléments est un dispositif essentiel dans l’œuvre de cet artiste, qui annule la distance entre les contraires, apportant de l’utopie dans la dystopie et de la « normalité » dans la perversion.

Dans ses œuvres, aux formats divers allant de l'installation vidéo aux multiples, Lars Mathisen aborde différents sujets, mais il y en a un récurrent, distinctif : celui de la relation entre ce qui est artificiel et imaginaire, « fixé » par l'anxiété, la peur, l'horreur.

On peut donc dire que son travail joue sur deux visions extrêmes liées à l'être humain. L'un étant le faire - qui pourrait être externe ou matériel – qui a ce caractère particulier d’épanouir l’Être, comme une entité artificielle, à partir des biens de consommation courante. L'autre étant le royaume de l'imaginaire créatif, la psyché, la capacité à la fantaisie, pour faire croire que le monde est un fait créé pour les humains – qui pourrait être interne ou mentale.

L'idée principale soulevée par Lars Mathisen est de savoir comment l'artificiel peut rejoindre l'imaginaire, comment ces deux instances de l'Etre humain peuvent engendrer des réactions entre, en particulier, des formes sensorielles liées à l'horreur, l'affect, l'abjection

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