Steven PENNANEAC'H

Vit et travaille à Pont-Croix.

Il est co-fondateur en 2011, avec Véfa Lucas et Benoît Andro, de la galerie Chez Jeannette à Pont-Croix.

De la peinture de Steven Pennanéac’h

Au premier regard, la peinture de Steven Pennaneac’h séduit l’œil. D’abord par la chaleur et l’étendue de ses propositions chromatiques, comme si elle allait chercher le bonheur dans la couleur. Ensuite en ce qu’elle nous montre du monde : personnages d’aujourd’hui, paysages maritimes ou bucoliques marqués par l’industrie humaine, objets quotidiens. Les formats en jeu, quant à eux, permettent sinon induisent un usage domestique. Voilà des tableaux qui peuvent entrer chez soi.

            Et si c’était un leurre ? Et si, contre la couleur, le dessin était une figure du destin ?

            Certes, que l’on ait arpenté ou non le Cap Sizun, à l’extrême ouest du continent européen, on s’y retrouve. Et l’on peut s’y retrouver d’autant plus qu’à ces paysages familiers se superposent des fragments de l’histoire de la peinture, l’air de rien. Mais soudain on s’y retrouve moins, les impressions de déjà-vu ne laissent de troubler, Das Unheimliche. Et bientôt l’on s’y perd, parce qu’à zigzaguer entre les figures ainsi exposées, personnages, paysages, constructions, objets, ce que notre regard finit par entrevoir semble moins rassurant.

            Alors on commence en général à se raconter des histoires.

Philippe Guéguen (3/11/2015)
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About Steven Pennanéac’h’s painting

At first glance, Steven Pennanéac’h’s painting seduces the eye.  First of all through the warmth and scope of its chromatic propositions, as if it were looking for happiness in colour.  Then in what it shows us of the world:  figures of today, seascapes and bucolic landscapes marked by human industry, and everyday objects.  The formats involved, for their part, permit, if not induce, a domestic use.  Here are pictures which can find their way into your home.

And if it were a decoy?  And if, versus colour, drawing was a figure of fate? 

To be sure, whether you have walked or not on Cap Sizun, at the westernmost point of the European continent, you find your bearings, and it is possible to find them all the more because on these familiar landscapes are overlaid fragments of the history of painting, believe it or not.  But all of a sudden you find your bearings less easily, déjà-vu impressions become disturbing, Das Unheimliche (uncanniness).  And before long you are lost because by zig-zagging among the figures thus shown, characters, landscapes, constructions, and objects, what our eye ends up glimpsing seems less reassuring.

So we usually start by telling ourselves stories.

Philippe Guéguen (3/11/2015).