Steven LE PRIOL

Le travail de Steven Le Priol explore les notions de réminiscence, d'incertitude et de faux- semblants à travers des œuvres où la surface de la fiction agît comme un miroir déformant du réel. En empruntant à divers registres sans les hiérarchiser (diagrammes scientifiques, sources documentaires, formes savantes et expressions vernaculaires...) et en multipliant les médiums (peinture, édition, volume, texte...) il s'emploie à construire un travail qui se déploie au cœur d'un complexe jeu de corrélations et de renvois. Comme dans un jeu de piste, chaque pièce de Steven Le Priol est susceptible de contenir la clef d'une autre selon une stratégie qui s'amuse à remettre en question les mécanismes et les cadres en vigueur dans les arts visuels et y questionne les notions d'auteur, d'authenticité et de factualité dans l'interstice incertain du plausible, quelque part entre le pas parfaitement vrai et le pas complètement faux.
Ici, le travail de Steven Le Priol se présente suivant trois grandes notions, poreuses l'une pour l'autre : Histoire-Géographie, Fantômes et Revenants. La première assume sa polysémie entre discipline scientifique et narration en intégrant les notions de grande Histoire, de récit plus personnel et de leurs représentations (cartes, drapeaux, textes et notes), tandis que la deuxième s'entend comme la manifestation de réminiscences, de hantise et la troisième comme celle du retour du même, mais différent.

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Steven Le Priol’s work explores the notions of reminiscence, uncertainty and false pretences through works in which the surface of fiction acts as a distorting mirror for reality. By borrowing from various domains without favouring one over the other (scientific diagrams, documentary sources, scholarly forms and vernacular expressions…) and by using a multiplicity of mediums (painting, publishing, volume, text…), he applies himself to building a body of work that grows within a complex webbing of correlations and cross-references. Much like a paper chase, each of Steven Le Priol’s pieces is likely to hold the key to another, according to a strategy built on playfully questioning the mechanisms and frameworks in effect in the visual arts, as well as the notions of author, authenticity and factuality in the uncertain interstice of plausibility, somewhere in between what isn’t perfectly true and what isn’t completely false.

Here Steven Le Priol’s work presents itself according to three major notions, which bleed into one another: History & Geography, Ghosts, and Revenants.
The first of these notions is aware of its polysemous nature, at the intersection of scientific discipline and a narrative that includes notions of Grand History, more personal accounts, and their depictions (maps, flags, texts and notes); while the second can be understood as the manifestation of reminiscences and dread; and the third as the manifestation of something returning that is the same but different.