Stephen MAAS

Exposition
Arts plastiques
École et espace d 'art contemporain Camille Lambert Juvisy-sur-Orge
L’arrêt de la forme est à peine marquée dans l’oeuvre de Stephen Maas. La sculpture semble être suspendue dans son processus, prête à poursuivre un élan à peine esquissé. Les processus temporels vont se fondre au coeur de son oeuvre : ce qui va apparaître et devenir par disparition. La suspension crée par le silice, ou la fonte d’aluminium, témoigne de l’effacement du matériau initial utilisé par l’artiste, la cire (comme autant de référents anthropomorphes). Toute sculpture ne sera alors plus que le fantôme de la sculpture initiale, à tout jamais disparue. La pratique de la sculpture chez Stephen Maas est aussi à entendre dans un sens élargi puisqu’elle peut comprendre l’aquarelle, la photographie et le dessin.

Complément d'information

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communiqué

« Le travail de Stephen Maas n’en est pas véritablement un. Couramment, on appelle « travail » la production de tout artiste, qu’il s’agisse d’une peinture, d’une vidéo tournée sans moyens, d’un simple geste. Il est permis de s’interroger sur les fondements de cette désignation lorsque les pratiques sont aussi éloignées de ce qui fait le quotidien laborieux de la majorité de la population. On peut esquisser deux hypothèses, visant toujours à repêcher, sinon à récupérer, l’art. La première consiste à tenter généreusement de conférer un peu de dignité et de sérieux à ce qui en est manifestement dépourvu. La seconde en est le corollaire, plus répressif, il s’agit de ramener l’art à une activité « normale », socialement acceptable, structurée, légiférée, quantifiable, inscrite dans les réseaux institutionnels et économiques. » Karim Ghaddab

Les oeuvres de Stephen Maas ne sont pas des travaux. Elles sont totalement dépourvues de la pesanteur et de la gravité que le terme le suppose. Au contraire, tout en elles parle de légèreté, d’inefficacité et du dérisoire. Construites sur l’espace du vide, leur équilibre est le plus souvent précaire. Les matériaux utilisés participent aussi à une évocation de l’instable, du bancal, les sculptures apparaissent boiteuses, infirmes (Mon armure- 2001). Ces derniers n’appartiennent d’ailleurs pas au registre des beaux-arts ; une mise à jour de l’autre, du rebus, du pas grand-chose ou du peu voire de la déglingue. Dans une inversion humoristique entre ce à quoi certains matériaux bruts (ciment, pâte à bois, fonte d’aluminium) renvoient et l’utilisation qu’en fait Maas dans un rapport analogique au champ du « guerrier » (Hotshot-2000, Mon armure- 2001), se déguise alors une tension quelque peu tragique.

L’arrêt de la forme est à peine marquée dans l’oeuvre de Maas. La sculpture semble être suspendue dans son processus, prête à poursuivre un élan à peine esquissé. C’est cette suspension temporelle, conférée par autant de gouttelettes suintantes parsemant les sculptures de silice (Earshot -2000, S(hell)-2001), que souhaite reconstituer Stephen Maas.
Les processus temporels vont se fondre au coeur de son oeuvre : ce qui va apparaître et devenir par disparition. La suspension crée par le silice, ou la fonte d’aluminium, témoigne de l’effacement du matériau initial utilisé par l’artiste, la cire (comme autant de référents anthropomorphes).
Toute sculpture ne sera alors plus que le fantôme de la sculpture initiale, à tout jamais disparue.

La pratique de la sculpture chez Stephen Maas est aussi à entendre dans un sens élargi puisqu’elle peut comprendre l’aquarelle, la photographie et le dessin.
Stephen Maas réalisera spécifiquement à l’occasion de son exposition à l’Espace d’Art Contemporain Camille Lambert le dessin mural d’un parcours à la craie. Une proposition incluant un objet et son transport : la trace d’une expérience du temps et de l’espace.






Espace d’Art Contemporain Camille Lambert
35, avenue de la Terrasse
91260. Juvisy
01.69.21.32.89
ecole.camille.lambert@wanadoo.fr

Horaires

14h -18h

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

École et espace d 'art contemporain Camille Lambert 35 avenue de la Terrasse 91260 Juvisy-sur-Orge France

Comment s'y rendre

– RER C ou D : station Juvisy-sur-Orge, sortie Mairie, puis prendre l’Avenue Estienne d’Orves jusqu’à l’église, à droite prendre l’avenue de la Terrasse. L’accès se fait par l’arrière du bâtiment en rez-de-jardin.
– En voiture depuis Paris : autoroute A6, puis aéroport d’Orly / N7 direction Evry. Sur la N7 sortie Juvisy centre ville / centre hospitalier.

Dernière mise à jour le 2 mars 2020