Biographie

Né au Brésil, dans l’État du Paranà en 1962, Sidival Fila étudie l’art à Sao Paolo.  Il vit et travaille à Rome, au Couvent des Frères franciscains de Saint Bonaventure au Palatin.

En 1985, il s’installe en Italie pour approfondir l’étude de la peinture et de la sculpture. Quelques années après son arrivée et après plusieurs expériences de travail, il décide d’écouter sa vocation pour la vie religieuse et abandonne tous ses projets personnels pour entrer dans l’Ordre des Frères mineurs de Saint François d’Assise. En 1999, il est ordonné prêtre à Rome où il exerce son ministère à la Polyclinique Agostino Gemelli, à la prison de Rebibbia comme volontaire et ensuite aux couvents de Vitorchiano et de Frascati. Pendant presque dix-huit ans il ne se dédiera plus à l’art.

C'est en 2006 qu'il recommence une production artistique à partir de matériaux de récupération pauvres ou bien obsolètes. En 2015, l'exposition que lui consacre le Museo Bilotti dans l'Orangerie de la Villa Borghese marque sa réapparition notable sur la scène de l'art institutionnelle. L'année suivante, le critique d'art Dominique Païni l'invite à exposer au Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, un ensemble importants d'oeuvres à côté de celles de Sol Lewitt, Dan Flavin, François Morellet, Sheila Hicks, etc.

Présent dans des collections privées en Europe et aux Etats-Unis, Sidival Fila consacre le fruit de ses venets à des oeuvres caritatives. Plusieurs critiques, écrivains et cinéastes ont étudié son oeuvre (Dominique Païni, Bruno Racine, Alain Fleischer, Daniel Dobbels).

Dominique Païni,  situe le travail de peinture de Sidival Fila entre le spatialisme de Manzoni, Castellani ou Fontana et le travail obsessionnel de couture et de tapisserie de Sheila Hicks. On pourrait aussi citer Tomas Saraceno ou Ernesto Neto tant on retrouve dans l'oeuvre de Fila une idée très contemporaine de lien et de réseau, d'emmaillotage même, qui évoque des actes quasiment rituels ou chamaniques, sinon religieux au sens étymologique du terme de re-ligere, relier.

Comme l'écrit Bruno Racine, ancien président du Centre Pompidou et de la Bibliothèque nationale de France, le travail de Sidival Fila est « profondément spirituel sans pour autant délivrer de message théologique relevant de l'ascèse mais débouchant sur la jubilation ».

Sidival Fila collecte d'abord toutes sortes de tissus dans son atelier romain, que ce soient de lourds draps, nappes ou vêtements liturgiques, des soieries damassées ou de simples rebuts de tissus sans qualité, du XVIIème siècle ou produits par notre société.  Brut ou teint, chaque tissu est ensuite animé, sur une partie plus ou moins grande de sa surface, de plis assez larges et parallèles, que l'artiste va ensuite coudre entre eux, d'un seul fil régulièrement piqué dans la toile avec une régularité quasi mathématique.

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Source

Galerie Jérôme POGGI

Dernière mise à jour le 2 mars 2020