Sergej Jensen

Exposition monographique
Exposition
Arts plastiques
Consortium Museum Dijon
Sergej Jensen, vue de l'exposition au Consortium Museum

Cette exposition de Sergej Jensen pour le Consortium propose une vision rétrospective partielle, qui procède par prélèvements et soustractions dans les différentes étapes d’une production qui se développe, hors programme, depuis la fin des années 90. 

L’œuvre de Jensen, devenue une référence pour toute une nouvelle génération d’artistes, se construit en marge des figures autoritaires et des grands gestes de la peinture, au‑delà ou en deçà des distinctions d’usage entre figuration et abstraction, essayant par différentes tentatives, plus ou moins abouties, d’éviter les écueils de l’expression individuelle, les crises et les apories de l’époque. 

Sergej Jensen évite aussi en général d’affirmer quoi que ce soit, mais il lui est néanmoins arrivé de dire qu’il faisait de “la peinture sans peinture”, ce qui n’est pas tout à fait vrai. 

C’est une façon de tenir à distance un rapport à l’histoire et aux références assumées de l’art minimal, des figures du classicisme, des manifestes appropriationistes, avec le sentiment inévitable de s’inscrire quelque part, à un endroit indéfinissable et défaillant d’une histoire qui a fini de s’écrire. 

Le sachant, il peint avec toutes les possibilités que lui offrent les matériaux, les formats, les surfaces. Par effets de couture, de suture, d’effacement, de rapiècement, laissant la place à des phénomènes de recouvrement et d’altération. Avec des textiles trouvés, tâchés, exposés, des matériaux divers qui s’ajoutent parfois à la toile. 

Profanateur au premier degré, spectateur silencieux, dénué de toute intention de destruction ou de déconstruction, Jensen regarde la nature éphémère, intermédiaire de ces choses extraites d’un espace double et irréconciliable entre l’histoire de l’art et celle d’une contre-culture post punk non héroïque. Ces choses qui relèveraient plus de l’exutoire ou du “satori dirty”, une manière de voir se déployer des phénomènes nouveaux, profondément impurs, où la forme et le vide s’interpénètrent. 

A cette traversée Jensen ajoute des instruments, timbales posées là dans l’espace, qui insistent sur l’importance de la musique, la présence d’un réseau de références extérieur à l’art. Avec ces chansons qu’il compose depuis sa jeunesse comme un hobby, pop songs en danois inspirées de l’aventure électrique des années 80, qui faisait dire au critique orphique Yves Adrien que “les teenagers préfèrent le bubblegum au marxisme. C’est heureux !”. 

Et puis cette installation-sculpture réalisée en collaboration avec Cosima von Bonin, une artiste et amie avec laquelle il partage une relation complexe et ambivalente à l’objet d’art, l’usage des tissus rapiécés, le goût de la musique, de la performance, un monde étrange, comique, mélancolique qui s’épanouit dans les zones d’une postmodernité brisée. 

— Stéphanie Moisdon 

Partenaires

Le Consortium Museum reçoit le soutien du Ministère de la Culture/Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne-Franche-Comté, de la Ville de Dijon, de la Région Bourgogne-Franche-Comté, du Conseil Départemental de Côte-d’Or, du Fonds de Dotation Le Consortium Unlimited, de C3B — VINCI Construction France, de DVF, de la galerie Almine Rech, de la galerie Perrotin, de Yan Pei-Ming et de la Société des Amis du Consortium.

Horaires

Du mercredi au dimanche de 14h à 18h et jusqu'à 20h le vendredi. 

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Consortium Museum 37 rue de Longvic 21000 Dijon France

Comment s'y rendre

Le Consortium Museum est situé à 200m de la place Wilson.

En bus : L5/L6/L11/L12, arrêt Wilson-Dumont
En Vélodi : station place Wilson
En train depuis Paris  : 1h30 depuis Genève : 2h30

Parking souterrain gratuit
Stationnement dans la rue gratuit

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022