Savoir c'est pouvoir

Collection du Cnap
Manifestation/Festival
La fabrica Madrid
Barbara Kruger, Sans titre, 1989.

Barbara Kruger, Sans titre, 1989.

Le Cnap coproduit « Savoir c'est pouvoir » dans le cadre du festival PHotoEspaña organisé par La Fábrica à Madrid. Cette exposition questionne les rapports aux corps dans notre société contemporaine en puisant dans la collection de photographies du Cnap.

Le corps

Et s’il ne restait plus que cela : le corps ? Le corps comme dernière limite, ultime bien de l’espèce humaine face à une conscience renouvelée de sa fragilité et de sa finitude. En recherche de ses fondamentaux, l’activité artistique en revient toujours et encore à ce qui définit et rassemble l’humanité à travers son plus petit dénominateur commun : sa corporéité.

Le regain du corporéisme dans les sociétés occidentales est l’expression des formes multiples et quotidiennes d’une ostentation du corps. D’autres définitions du corps s’affirment aujourd’hui, auxquelles l’art donne des représentations renouvelées, en phase avec une compréhension des enjeux se cristallisant autour de la question du corps comme véhicule d’affirmation des différences et lieu de revendication biopolitique. En opposition à un discours superficiel de “résurrection” d’un corps mis en gloire par le matérialisme, des formes de radicalité expriment la nécessité subversive de rappeler les dimensions politique et sociale du corps. Le corps est la surface d’impression des inégalités.

De l'individualisme au collectif 

Plutôt qu’une opposition binaire entre un corps individualiste, narcissique, et un corps collectif, solidaire et engagé, il faudrait comprendre le soi corporel comme un lieu et un médium de découverte, de jouissance, de connaissance et reconnaissance de l’altérité. Un lieu d’acceptation des différences.
Le corps fait effraction sur la scène sociale et dans les pratiques artistiques. Après le processus de désidéalisation du corps engagé par la modernité, après le réalisme de sa trivialité et la recherche des extrêmes de sa mortification, il s’agit aujourd’hui plus que jamais pour les artistes de rappeler que le corps est un objet idéologique. En contradiction avec une alliance du spectacle et de l’industrie qui cherche à activer les fantasmes du post-humain à seules fins commerciales, l’art est en recherche d’un autre corps, symbole de la société, nécessairement résistant à l’aliénation.

Sites internet associés

Complément d'information

Exposition co-produite avec l'Institut Français d'Espagne

Commissaires d'exposition

Adresse

La fabrica

Real Jardin Botanico
2 Plaza de Murillo
28014 Madrid
Espagne

Dernière mise à jour le 2 mars 2021