Les Beaux-Arts de Marseille
Un établissement de l'Institut national supérieur d'enseignement artistique Marseille Méditerranée

RETOUR DE SKOPJE

installation urbaine & expositions
Exposition
Arts plastiques
Beaux-Arts de Marseille Marseille
En guise de présentation des expositions, une interview de Martine Robin [directrice de la Galerie Château de Servières, en charge de la mise en espace des expositions] par Marie Godfrin-Guidicelli [journaliste]. La présence à Skopje de vingt-quatre artistes français, arts visuels et arts appliqués confondus, a-t-elle permis de dégager une ligne de force particulière ? Martine Robin : Justement, non, et c'est peut-être la richesse de la Biennale. La diversité est forte : c'est tout l'intérêt de cette confrontation, au sein même de la Biennale entre les 700 artistes pluridisciplinaires, mais aussi à l'échelle de la région entre Montpellier, Marseille, le Pays d'Aix et Toulon. Il n'y a pas de ligne directrice même si, par exemple, les propositions aixoises sont plus axées sur les nouvelles technologies, la vidéo, l'informatique. Sans proprement parler "d'écoles" pour chacune de ces villes, il y a quand même quelques spécificités liées à la formation des artistes sélectionnés. Cette diversité correspond aux attentes multiples vis-à-vis de la jeune création, on mise sur la Biennale car qui dit jeune création, dit transgression, éclectisme, curiosité… vitalité et énergie. On a beaucoup d'attente par rapport à eux et à leurs oeuvres car on espère qu'elles vont marquer cette période : on mise sur le potentiel que l'on pressent y déceler. La plupart des oeuvres sont de nouvelles productions : que représente selon vous l'enjeu du retour de Skopje à Marseille pour ces jeunes artistes ? M.R. : La Biennale a cette valeur ajoutée d'offrir aux artistes la possibilité de développer leur potentiel dans le temps. Il y a d'abord un prélude à Montpellier qui réunit les oeuvres sélectionnées par le jury. Puis il y a le temps de la Biennale avec une nouvelle confrontation aux artistes plasticiens internationaux. Enfin, entre la sélection et le retour, un an s'est écoulé environ durant lequel ils ont travaillé et poursuivi leurs recherches. C'est une manière de les accompagner professionnellement que de leur proposer alors une exposition de qualité dans deux galeries réputées de Marseille qui ont une histoire et une aura particulières. Ce sont des lieux de désir. Le monde de l'art et le public découvrent alors des artistes qui méritent une visibilité : ce qu'offre ce retour de Biennale avec un coup de projecteur sur l'art contemporain. Il y a une force et une créativité qui se dégagent, tous saisissent cette occasion pour mettre en oeuvre un travail conséquent, de nouvelles pièces, qui bien souvent nous bluffent par leur maîtrise et leur portée… Ces expositions sont un peu le miroir de la jeune création actuelle. Leur vocabulaire formel est hétérogène : photographie, peinture, sculpture, installation, vidéo… Comment pensez-vous leur mise en espace, et donc leur confrontation ou leur résonance, entre les deux lieux ? M.R. : Grâce à ces deux espaces, on peut proposer un événement à Marseille qui a plus de corps et plus d'ampleur. On crée deux pôles d'attractivité et un parcours entre deux lieux complémentaires. Aux Ateliers d'Artistes de la Ville, on privilégiera des espaces distincts afin de mieux appréhender des installations par exemple qui nécessitent une lecture isolée. Du coup, il n'y aura pas de confrontation directe, mais une circulation fluide et cohérente qui favorisera les échos et les résonances entre les pièces tout en respectant leur autonomie. La peinture d'Anne-Charlotte Depincé et ses travaux in situ y trouveront toute leur place… À la Galerie de l'École supérieure des Beaux-arts, l'étage et les pièces plus intimistes qui évoquent une habitation, un espace domestique, induisent une autre scénographie et d'autres choix. Nous y trouverons notamment la proposition de Ruthy Assouline, et les dessins de Karine Rougier. Dans l'espace ouvert de la salle principale baignée de lumière naturelle, on découvrira entre autres, l'oeuvre de Cédric Jolivet Jard'1 avec ses éléments végétaux. Un des nombreux défis de la Biennale est bien de réunir des conditions optimales de monstration pour que les travaux de ces 24 artistes puissent être justement appréciés. Il faut être à la hauteur de cet enjeu qui doit constituer une véritable rampe de lancement à leur carrière.

Complément d'information

13 mai - Nocturne jusqu'à 22 h - dans le cadre du Printemps de l'art contemporain à la Galerie Montgrand - École Supérieure des Beaux Arts de Marseille et à la Galerie Château de Servières,
Ateliers d’Artistes de la Ville de Marseille.

Autres artistes présentés

Ruthy Assouline - design [Marseille] | Pierre Delort - graphisme [Marseille] | Fabrice d'Alessandro - photographie [Montpellier] | Driss Aroussi - photographie [TPM] | Roxane Billamboz - cinéma [Région PACA] | Marjorie Brunet - photographie [Pays d'Aix] | Florian Bruno - peinture [TPM] | Anne-Charlotte Depincé - peinture [Marseille] | Thierry Durand - installation, volume [Montpellier] | Alice Gadrey - sculpture [Marseille] | Reynald Garenaux - installation [Montpellier] | Elodie Garrone - peinture [Pays d'Aix] | Benoit Espinola - hypermédia [Pays d'Aix] | Candie Alet - photographie [Pays d'Aix] | Alexandre Giroux, photographie, dessin [Montpellier] | Tomek Jarolim - installation vidéo [Pays d'Aix] | Cédric Jolivet -volume, installation [Montpellier] | Rehab Kinda - vidéo [TPM] | Monsieur Moo - installation [Marseille] | Julien Raynaud - vidéo [TPM] | David Rossi - volume/sculpture [TPM] | Karine Rougier - dessin [Marseille] | Aurore Valade - photographie [Marseille].

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Beaux-Arts de Marseille 184, avenue de Luminy CS 70912 13009 Marseille France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022