Réfugiés de John VINK

Exposition
Photographie
ImageSingulières France

Crédits : John VINK / MAPS

« Être réfugié c’est d’abord échanger une injustice contre une autre, une souffrance contre une autre souffrance » Rony Brauman 

 


Au XXIème siècle, le nombre de réfugiés dans le monde a explosé. On en compte plus de cinquante trois millions aujourd’hui, un chiffre inégalé depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le travail minutieux de John Vink, qui a documenté les camps de réfugiés partout dans le monde et durant près de vingt ans, est donc malheureusement toujours d’actualité. Et particulièrement ici, à Sète, dans cette ville baignée par une mer Méditerranée devenue le tombeau de dizaines de milliers de candidats à l’exil.

Au mitan des années quatre vingt, John Vink, lauréat du prestigieux prix Eugène Smith pour un long reportage sur la gestion de l’eau en Afrique subsaharienne, intègre l’agence VU’. Il va dès lors se consacrer à documenter sans relâche les camps de réfugiés dans le monde. Il sera parfois aidé pour la logistique par Médecins Sans Frontières, qui lui facilitera les accès localement, mais il conservera farouchement son indépendance de photographe. En 1997, il intègre la fameuse agence Magnum qu’il quitte en 2017 pour fonder le collectif MAPS basé à Bruxelles et dédié aux écritures documentaires.

John Vink va à l’essentiel dans sa photographie. Pas de forme alambiquée ou de superflu. Un Leica, des images en noir et blanc, un seul objectif pour des cadrages au cordeau, un point de vue affirmé et une conscience aiguë des limites de la photographie  : « J’ai photographié en noir et blanc pour que le lecteur soit certain qu’il est occupé à regarder une photo. Cette tension qui existe entre la réalité et sa représentation, est plus affirmée quand on photographie en noir et blanc, puisque on retire des références qui sont la couleur. De toute façon, une photo, c’est une tricherie en quelque sorte, c’est un mensonge. Y’a pas le son, y’a pas l’odeur, y’a pas le relief, alors en faisant du noir et blanc, j’affirme encore plus aux gens que : attention, vous êtes occupés à regarder une photo, et c’est un photographe qui vous parle. C’est une personne qui vous parle. » 

Du départ contraint de leur pays, à l‘arrivée et à la tentative de reconstruction d’une vie « normale », John Vink capte tout ce qu’il peut de la vie de ces migrants. Les détails sont importants, vitaux pour la survie des familles. Manger, dormir, s’occuper des enfants, tous ces gestes du quotidien relèvent de l’impossible. La vie dans les camps est insécure et l’éducation des enfants, pourtant inscrite dans les traités internationaux, quasi inexistante. John, s’il ne peut les aider matériellement, par sa présence et ses images, leur redonne droit à la parole. Tenace, il documentera sans relâche au gré de l’histoire, des guerres ou des totalitarismes, une vingtaine de pays, du Malawi au Cambodge en passant par le Soudan... C’est alors tout le processus de ce déracinement qui nous apparaît dans une iconographie respectueuse, digne et talentueuse. .

Commissaire d’exposition Gilles Favier

Exposition organisée en partenariat avec Médecins Sans Frontières.

Dans chaque photographie se déroule une action prise sur le vif ; se raconte un récit personnel. Mais au-delà de l’instantané, se révèlent en toile de fond l’histoire d’une région et les souffrances de populations touchées par des conflits, des catastrophes naturelles ou la maladie. Ce sont dans ces contextes que les équipes de Médecins Sans Frontières se mobilisent pour apporter une expertise médicale et un soutien logistique et venir en aide aux populations affectées. La photographie tient une place importante dans l’histoire de MSF ; elle capture en images les événements qui ont marqués l’actualité mais aussi les crises oubliées du grand public.

Tarifs :

GRATUIT

Commissaires d'exposition

Artistes

Partenaires

EN VOITURE Par l’autoroute : - A9 (La Languedocienne) sortie N°33 Sète/Frontignan : à 2h de Toulouse et Marseille, et à 3h de Barcelone, Lyon, Grenoble et Nice. - A75 (la Méridienne) : à 3h30 de Clermont-Ferrand (par le viaduc de Millau) Pour se garer : - Parkings payants : Parking des Halles (Rue Jean Jaurès, au-dessus du marché), parking du canal (Quai de la Résistance, sous le canal central), parking du Môle. - Parkings gratuits : Parking Le Mas Coulet, Parking Place Stalingrad, Parking Quai du Maroc EN TRAIN Les trains nationaux - À 3h40 de Paris (TGV direct) - À 2h de Toulouse et Marseille - À 2h40 de Grenoble - À 4h de Genève Plus d’infos : www.voyages-sncf.com Les trains régionaux Sète est desservie par trois lignes de Trains Express Régionaux : Avignon-Narbonne, Marseille-Toulouse, Montpellier-Millau-Saint-Affrique. Ces liaisons sont très régulières. Plus d’infos : www.ter-sncf.com EN AVION Sète est à 30 min de l’aéroport de Montpellier-Méditerranée et à 45 min de celui de Béziers-Cap d’Agde. Aéroport de Montpellier-Méditerranée : À 1h de Paris, Lyon et Nice et à 1h30 de Londres (GB), Francfort (All) et Bruxelles (Bel). Aéroport de Béziers-Cap d’Agde : à 2h de Bristol (GB) et de Odense (DN) et à 2h10 de Londres (GB) EN BUS Depuis la gare SNCF de Sète > ligne 3 et ligne 232 / Arrêt : Les Pénitents Plus d’infos : Thau Agglo Transport

Horaires

Du mardi au vendredi : 15h - 18h / samedi : 15h - 19h

Adresse

ImageSingulières 15 rue Tra l'Eglise 30770 France France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022