Raphaël Zarka, Double paysage, tempête électrique

avec des oeuvres de Tacita Dean, Benoît Maire, Robert Morris, Ernesto Sartori, Christian Ward
Exposition
Arts plastiques
Ecole municipale des beaux-arts /Galerie Edouard-Manet Gennevilliers

Raphaël Zarka, "Rhombus Sectus", Film 16 mm transféré en HD, 12', photographie de tournage, 2009

Le travail de Raphaël Zarka se caractérise par une propension à réinvestir des objets et des volumes – géométriques, artistiques, scientifiques ou utilitaires – qu’il réplique plus qu’il ne copie. Cette manière de procéder n’est pas sans lien avec la pratique du skateboard, à laquelle il a consacré plusieurs essais et travaux, et qui consiste à réactiver l’espace urbain et son mobilier en jouant de la dynamique des espaces et des surfaces. Son approche de la forme se double toujours d’une approche documentaire, quasi scientifique, par la prise en charge d’un système de références issu d’une recherche précise et rigoureuse. En 2001, Raphaël Zarka photographie deux énigmatiques volumes géométriques en béton au bord d’une route du sud de la France. Il découvre plus tard le nom de ces polyèdres – le rhombicuboctaèdre – par un dessin de Léonard de Vinci qui illustre le traité du mathématicien italien Luca Pacioli, la "Divine proportion", publié à Venise en 1509. En 2008, il réalise "Préfiguration de la collection des rhombis". Cette œuvre est constituée en partie par de deux petits rhombis en aluminium, trouvés à l’école municipale des beaux-arts/galerie Edouard Manet à l’occasion de sa participation à l’exposition "Le Jardin de Cyrus", organisée par Yoann Gourmel. Ils sont posés sur une édition française en fac-similé du traité de Pacioli. A l’intérieur du livre sont glissées, sous forme de marque-page, toutes les reproductions des rhombis dont il a découvert l’existence. Raphaël Zarka amorce ainsi une collection d’objets et d’images reproduisant cette forme, comme autant de témoignages de sa présence au monde. Pour son exposition personnelle à la galerie Edouard Manet et à l’occasion du 500e anniversaire de la publication de la "Divine proportion", Raphaël Zarka présente, dans la salle principale de la galerie Edouard Manet, un film inédit sur la bibliothèque Nationale de Biélorussie, construite entre 2001 et 2006 par les architectes Vinogradov et Kamarenko. Ce bâtiment, avec ses 22 étages et ses 72 mètres de haut, est à ce jour le plus grand et le plus surprenant rhombicuboctaèdre au monde. La projection de ce film est accompagnée par un ensemble d’œuvres et d’objets collectionnés par Raphaël Zarka. Il réunit entre autres pour l’occasion, et sous la forme d’un cabinet d’amateur, des œuvres de Tacita Dean, de Benoît Maire, de Robert Morris, d’Ernesto Sartori, de Christian Ward, ainsi qu’un dessin rapidement tracé sur une page de cahier par l’un des architectes de la Bibliothèque Nationale de Biélorussie. Ces pièces ont pour fonction, au delà de leur propre valeur artistique, de mettre en lumière le film et de faire écho à certains de ses aspects. L’école municipale des beaux-arts/galerie Marcel Duchamp de Châteauroux, partenaire et co-producteur du projet, accueillera le film à la fin de l’année 2009, dans le cadre d’une exposition personnelle de Raphaël Zarka. Lionel Balouin

Artistes

Adresse

Ecole municipale des beaux-arts /Galerie Edouard-Manet 3 Place Jean Grandel 92230 Gennevilliers France

Comment s'y rendre

Depuis Paris 

MÉTRO : Ligne 13 terminus Asnières-Gennevilliers-Les Courtilles + 10 min. à pied ou 3min. Tram 1 arrêt "Le Village".
RER C : Gare de Gennevilliers + 10 min. à pied ou 3min. Tram 1 arrêt "Le Village".

ROUTE : Porte de Clichy, direction Clichy centre, Gennevilliers centre puis Village.

Dernière mise à jour le 2 mars 2020