Power Pixels 2012 - exposition de Miguel Chevalier
L'exposition Power Pixels présentera une série d'œuvres sur le thème du pixel, élément de base de l'informatique, motif récurrent dans le travail de Miguel Chevalier.
Une grande installation de réalité virtuelle générative et interactive, intitulée La Vague des Pixels sera projetée sur le mur de la galerie (12 x 4 m). Cette création est une vague composée de différents "tableaux graphiques multicolores" qui se succèdent aléatoirement : pixels (éléments de base de l'informatique), 0 et 1 (représentation symbolique du code binaire), symboles graphiques liés à nos claviers d’ordinateur (lettres, points...), symboles des opérations mathématiques (+ x - ÷). La vague ondule, se forme et se déforme à l'infini, créant des univers sans cesse renouvelés. Grâce à des capteurs de présence, cet univers fluide réagit aux déplacements des visiteurs. Leurs mouvements amplifient la déformation de ces pixels géants. Cette création renoue avec l'idée du trompe l'œil et perturbe les perceptions des visiteurs en créant une sensation d'un mur qui bouge, qui se déforme et danse. Elle fait référence aux artistes de l’art cinétique et de l’Op’Art, tels que Victor Vasarely, qui ont mené des recherches sur le mouvement et l’illusion d’optique, et qui ont préfiguré la trame de pixels et l’univers numérique.
En complément de cette installation, quelques œuvres fixes inédites seront exposées, telles que les œuvres lumineuses Pixels infini. A l'inverse des recherches menées par les artistes Alain Jacquet ou Roy Lichtenstein, qui se sont intéressés à l’agrandissement du point et de la trame offset, Miguel Chevalier développe avec ces différentes créations fixes une écriture à part entière, non plus fondée sur la trame de points mais sur la trame de pixels. Le pixel devient l'équivalent de la touche picturale.
Enfin Miguel Chevalier montrera la série de pièces inédites intitulées Pixels Magiques, créations qui jouent sur la technologie du QR code, code-barre en deux dimensions constitué d’une mosaïque de petits pixels noirs dans un carré à fond blanc. Ces codes, fabuleux dictionnaires de formes, permettent de stocker des données auxquelles le spectateur peut accéder immédiatement en les photographiant avec son smartphone. Ici en capturant ces "géométries numériques", le visiteur découvre des "poèmes" et un index de l’art numérique écrit par Miguel Chevalier.