Plus de bruit

Cette exposition interrogera la relation entre l’emploi de techniques artistiques traditionnelles, linogravure / typographie et expressivité contemporaine, ce qui permettra un travail sur une traduction plastique du mot et de l’oralité.

Elle développe un projet qui s’inscrit dans une volonté d’installer les élèves dans une réflexion sur la place que l’image, le livre, le mot et l’oralité peuvent encore occuper dans une vie essentiellement « avalée » par les écrans et plus globalement par la dictature du virtuel et de l’immatériel. Il s’agit d’appréhender la question du langage en matérialisant et spécifiant le mot au sein d’une création pleinement inscrite dans une plasticité de type « livre d’artiste » Le mot comme lieu de mémoire d’une durée, d’une vie, comme trace d’un épanouissement de l’être dans une langue rêvée et partagée. Cette sensibilisation au mot et au langage permettra à chaque élève de s’impliquer dans un projet développant savoir et savoir-faire au sein d’une émulation collective. En pratiquant la gravure et la typographie, donc en accédant à des techniques de l’imprimerie traditionnelle, tout en suivant des trajectoires créatives résolument contemporaines, l’élève pourra s’approprier et reconnaître un patrimoine lié à l’écrit et en relation avec l’oralité mise en œuvre au théâtre (citation, tirade), dans la performance et la poésie sonore. L’exposition rassemblera un certain nombre de travaux gravés, linogravés, typographiés du collectif « l’épluche doigts » ainsi qu’une sélection de livres d’artistes impliquant outre les créateurs mais également des minorités (populations défavorisées, handicapées…) ayant eu la possibilité lors d’ateliers de création, de s’interroger sur le potentiel du mot et du langage comme facteur de lien social et d’interrogation sur l’altérité.