Place(s)

Victor Burgin
Exposition
Photographie
CPIF Pontault-Combault
image de Victor Burgin, statue du penseur, texte, petit portait

Exposition visible du 15 octobre au 23 décembre 2023, puis du 5 au 21 janvier 2024
Vernissage le 14 octobre 2023 à 15h, navette gratuite depuis Paris

 

Place(s) présente un ensemble de pièces emblématiques de l’artiste, théoricien et enseignant, figure majeure de la scène artistique internationale, Victor Burgin (1941, Royaume-Uni). L’exposition, qui se déroule en parallèle de la monographie au Jeu de Paume à Paris intitulée Ça, retrace l’évolution décisive de ses recherches entre 1976 et 1984.
Ainsi, après une période de réappropriation d’images publicitaires, l’artiste réalise ses photographies en noir et blanc adoptant l’esthétique de la Street photography.

Associant textes et images, sa démarche se développe autour de questions telles que la lutte des classes ou la différence de genre. Étroitement liée à l’analyse critique des politiques de représentation et de fabrique d’idéologie, elle explore le développement multiforme de la conception d’image. 

Complément d'information

Réalisées entre 1976 et 1984, les pièces présentées font état d’une recherche artistique qui, ancrée dans la réalité sociale, répond à une intention d’analyse et de déconstruction des façons dont – consciemment ou pas – nous représentons le monde.Victor Burgin emploie deux des vecteurs de narration par excellence, l’image et la parole, en développant une pratique qui trouve son aboutissement formel dans l’association de photographies et de textes.

Il propose ainsi un contre-discours qui déjoue et rejoue les codes idéologiques. Il le fait selon des stratégies évolutives, fruits d’un questionnement qui ne cesse de s’enrichir.

Entre 1973 et 1976, en réaction à la surabondance de photographies, Victor Burgin développe une pratique basée sur la réappropriation. Il réutilise des images commerciales et conçoit des textes en empruntant les codes de la publicité. Mettant l’accent sur les contradictions de la société capitaliste, ses pièces cherchent à éveiller le regard critique du spectateur et sa conscience de classe (comme on peut notamment le ressentir dans Think about it).

Cependant, à partir de 1976, l’artiste décide de réaliser lui-même ses images pour une plus grande liberté d’action. Il puise ainsi dans le répertoire stylistique de la «  street photography » (comme à titre d’exemple dans la série King’s Road, 1976 – 84) qu’il considère comme l’une des expressions photographiques par excellence.

En parallèle, si la combinaison de textes et d’images demeure, elle s’appuie désormais  sur un jeu d’associations faisant appel à l’inconscient. La réflexion de Victor Burgin,
qui s’appuyait notamment sur la lecture de Roland Barthes, s’enrichit des apports de la psychanalyse. Autrement dit, il souhaite dorénavant dévoiler « l’inconscient des images ». Cela correspond à un déplacement des interrogations qui glissent de la représentation du fait politique aux politiques de représentation.

Au même moment, un autre changement se produit touchant aux thèmes investis.Victor Burgin, jusque-là attentif aux inégalités de classe, se saisit plus spécifiquement de celles liées au genre.

Il traite ainsi de questions étroitement liées entre elles telles que le patriarcat, la construction de la subjectivité et la sexualité.

Enfin, dès cette période, au sein de ses œuvres, il accorde une importance centrale aux lieux. Ici, il s’agit principalement du milieu urbain comme dispositif, par exemple la ville de Lyon ou Grenoble dans les séries In Lyon, 1980 et In Grenoble, 1981. Ainsi, comme son titre le suggère, cette exposition pourrait s’apparenter à une déambulation à travers la ville et ses rues envahies d’images. Les pièces de Victor Burgin semblent alors se situer dans un territoire dual, donnant toujours à appréhender aussi bien un espace physique qu’un espace psychique.



Depuis la fin des années 1960, Victor Burgin s’est imposé à la fois comme un artiste influant et comme un théoricien renommé de l’image fixe et animée. Burgin s’est fait connaître à la fin des années 1960 comme l’un des initiateurs de l’art conceptuel. Dans les années 1970, son travail consiste principalement en de grandes séquences photographiques encadrées, comportant des textes imprimés juxtaposés ou superposés à l’image. Au début des années 1990, il se tourne vers la vidéo numérique, saisie du point de vue de la photographie - il s’intéresse notamment à la relation entre la stase et le mouvement.

Dans l’ensemble de son œuvre, Burgin porte une attention constante à l’espace « entre » le spectateur et l’objet - au monde « réel » vu à travers le prisme de la narration, de la mémoire et du fantasme. Ses œuvres font partie des collections de musées renommés tels que le Centre Pompidou - MANM de Paris, le Museum of Modern Art de New York et la Tate de Londres.

Victor Burgin est représenté par la galerie Thomas Zander, Cologne.

 

  • Informations pratiques 

Vernissage le samedi 14 octobre à 15h
Navette gratuite, sur réservation, au départ de Paris, place de la Bastille, à 14h15
Réservation navette au 01 70 05 49 80 / contact@cpif.net

Rencontre dialoguée le samedi 2 décembre à 15h

 

 

  • En parallèle

Victor Burgin, Ça
Du 10 octobre 2023 au 28 janvier 2024

Exposition au Jeu de Paume

En parallèle de l’exposition du CPIF, le Jeu de Paume présente, en plus d’une sélection d’œuvres des années 1970-1980, des œuvres de la dernière décennie où la modélisation informatique 3D supplante progressivement la vidéo.
L’exposition comprend certaines de ses œuvres les plus récentes réalisées à l’aide d’un « moteur de jeu » un logiciel conçu à l’origine pour la création de jeux vidéo.

Artistes

Partenaires

Remerciements 

Victor Burgin et le Centre Photographique d’Île-de-France remercient la galerie Thomas Zander (Cologne) et le Musée de Grenoble.

Horaires

Du mercredi au vendredi de 13h à 18h et les week-ends de 14h à 18h

Tarifs

Entrée libre

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

CPIF 107 avenue de la République Cour de la ferme briarde 77340 Pontault-Combault France

Comment s'y rendre

Coordonnées GPS : Latitude : 48.8002841 - Longitude : 2.607940699999972

Moyens d'accès depuis Paris

En voiture

A4 (porte de Bercy) dir. Metz-Nancy, sortie Émerainville / Pontault-Combault (N104) puis Pontault-Combault - gare (sortie 14). 
En ville, suivre "centre-ville" puis "Centre Photographique d’Île-de-France", et "Hôtel de Ville". Se garer sur le parking de l'Hôtel de Ville. Le CPIF se trouve dans la cour de la Ferme Briarde.

En RER E (30 min depuis Gare du Nord-Magenta - deux trains par heure)

Direction Tournan. Descendre à l'arrêt Émerainville / Pontault-Combault. 

En RER A (35 min depuis Châtelet-Les-Halles)

Direction Marne-la-Vallée - Chessy. Descendre à l’arrêt Val de Fontenay, et prendre la correspondance pour Pontault-Combault (RER E direction Tournan).
Descendre à l'arrêt Émerainville / Pontault-Combault.

Dernière mise à jour le 10 septembre 2023