Pipaluk Lake

d'ici et d'ailleurs
Exposition
Arts plastiques
Galerie Maria Lund Paris 03

Carried (60x140x40 cm) verre, fer et oxyde, 2008 - Pipaluk Lake

Si la sculptrice de verre Pipaluk Lake se compare à une aventurière en voyage permanent dans les possibilités encore inconnues des matières, le voyage est partagé par qui contemple ces œuvres. Son monde propose une beauté étrange, autre et captivante. Amalgames entre les univers de l’eau, la glace, le végétal et le textile, ses sculptures ne se résument pas à des formes évoquant le jet d’un geyser, un déploiement d’aile, l’éclosion d’une fleur ou encore le drapé lourd d’un tissu humide... Elles partagent une notion de mouvement, de ces mouvements provoqués par les forces de l’eau, du vent, de la température et du poids. Résultant d’une rencontre entre intention, construction et la liberté créatrice des forces de la nature, les procédés employés par Pipaluk Lake s’appuient sur une quadruple formation en sculpture sur bois, métal, verre et textile. Partant des structures en métal (cuivre) qu’elle monte selon une logique de découpage et de création de volumes en textile, ces structures servent comme support à des plaques de verre qu’elle attache avec des fils métalliques (du fer) quand elle ne réunit pas les plaques de verre uniquement avec du fil en les entourant ou en les cousant ensemble. Ces « paquets » de matière sont ensuite placés ou suspendus dans le four où la chaleur et les lois de la pesanteur les plient, les étirent de façon à ce que les matériaux de nature très différente se réunissent, s’intègrent. Ce procédé provoque aussi une création chromique sur le verre, soit par le transfert d’oxydes dégagés par les métaux lors de l’échauffement, soit par l’application d’acides, de sels, d’oxydes ou de matières organiques sur le verre avant la cuisson. Ces couleurs présentent une palette à part – entre le vert de gris, les rouges de cuivre, des bleus cobalt, des tons délicats de beiges rosés et des nacres chatoyants. Tout aussi riches en associations évocatrices que sont ses œuvres (Carried away, Drapery, Passage, Carrier), le propos de Pipaluk Lake n’est pas de représenter où de recréer des formes et des phénomènes connus. Dans sa démarche très personnelle le but est de déclencher un processus dont le résultat n’est qu’en partie prévisible. Le désir de l’artiste étant de faire exister un monde nouveau où se matérialise dans une forme onirique et poétique l’invisible. L’univers de Pipaluk Lake (1962 -…) se situe de manière très atypique dans le contexte du verre contemporain nordique. Largement remarquée et primée (Hempel Glaspris 1999, Honorable mentions au 2nd Chongju Int. Crafts Competition, Corée 2001, Médaille d’argent pour Kunsthåndværkerprisen af 1879 (le prix des artisans d’art) l’œuvre de Pipaluk Lake a été présentée à travers la Scandinavie et les pays Baltes, en Allemagne, Slovénie et Tchéquie, ainsi qu’en Chine, en Corée et au Canada. En 2006, la Chappell Gallery à New York lui a consacré une exposition personnelle. Deux ans plus tard une de ses sculptures a rejoint les collections du V&A à Londres et la même année la GALERIE MARIA LUND a présenté la première exposition de ses sculptures en France.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Maria Lund 48 rue de Turenne 75003 Paris 03 France

Comment s'y rendre

M°1 - St Paul 
 

Dernière mise à jour le 2 mars 2020