Pierre Tal-Coat, Nous sommes visités par le monde
Réalisée au moment de sa rencontre avec Samuel Becket,
le poète André Dubouchet et le philosophe Henri Maldiney,
cette toile témoigne de ce que Jean Leymarie a appelé « sa
grande mutation ».
A cette époque, bien que proche de la nature, sa peinture
s’allège, s’éloigne de la figuration :
« Les failles du monde cezanien, les arrêtes du paysage, seuls
points d’ancrage capables de capter la vibration lumineuse,
accélèrent encore sa fuite jusqu’à ce que tout l’espace se volatilise
dans un tremblement éblouissant […] et le monde est
saisi là, dans son apparition – disparition. » Henri Maldiney
Seront également présentés, des aquarelles fluides, des lavis
puissants, et des petites peintures en matière, longuement élaborées,
point d’orgue du parcours de l’ar tiste.
Dans toute son oeuvre, par un tour d’alchimie, dans cette maturation
terrienne, Tal Coat capte le plus fugace, la lumière,
le frémissement de la vie.
Complément d'information
de Pierre Tal Coat « Failles dans les rochers ».