Pierre Joseph

Exposition
Arts plastiques
La Salle de bains Lyon

Première carte blanche à un commissaire extérieur, l'exposition "Pierre Joseph" organisée par Marie de Brugerolle à l'invitation de la Salle de bains du 17 septembre au 28 novembre 2004 donne à voir une nouvelle oeuvre de l'artiste produite spécialement. Fruit des réflexions de Pierre Joseph sur l'évolution de l'art et ses résonances, "l'objet philosophique aléatoire " qu'il crée engage un nouveau dialogue à la fois sur la notion de temps et sur les enjeux actuels de la sculpture comme objet en reste. L'environnement ainsi créé trouve son prolongement dans un entretien original entre Pierre Joseph et Claude Wrobel, restaurateur d'art, en un écho infini.

Complément d'information

Communiqué de presse

Première carte blanche à un commissaire extérieur, l'exposition "Pierre
Joseph" organisée par Marie de Brugerolle à l'invitation de la Salle de
bains du 17 septembre au 28 novembre 2004 donne à voir une nouvelle oeuvre de
l'artiste produite spécialement. Fruit des réflexions de Pierre Joseph sur l'évolution de l'art et ses résonances, "l'objet philosophique aléatoire " qu'il crée engage un nouveau dialogue à la fois sur la notion de temps et sur les enjeux actuels de la sculpture comme objet en reste. L'environnement
ainsi créé trouve son prolongement dans un entretien original entre Pierre
Joseph et Claude Wrobel, restaurateur d'art, en un écho infini.

Né en 1965, Pierre Joseph a développé depuis la fin des années 80 une oeuvre
polymorphe, menant des investigations philosophiques de façon pragmatique.
Interrogeant le jeu ou l'apprentissage comme modum vivendi d'expériences de
connaissance qui se résolvent dans des formes artistiques, il invente de nouvelles procédures qui depuis les "Personnages à réactiver" (1989), ne
cessent de produire du sens et d'innerver la scène artistique internationale. "Artiste des artistes" comme le dit Pierre Huyghe, sa pensée
nourrie beaucoup des recherches qui lui sont contemporaines et extérieures.
Collaborant avec Philipe Parreno, Dominique Gonzales Foerster et Bernard
Joisten avec lesquels il fut élève à l'Ecole des Beaux Arts de Grenoble, il invente avec eux des formes de travail et d'expositions qui renouvellent le
territoire de l'art. Créant une méthode collective proche du laboratoire et
innovant des formes actives de monstration des oeuvres, il participe à
"Ozone" (APAC, Nevers, 1989), "les Ateliers du Paradise" (AIR DE PARIS,Nice, 1990) "No Man's Time, Villa Arson, Nice, 1991).
Son projet évolue vers une pratique qui tente d'opérer dans la réalité de
l'espace, celui de l'exposition mais aussi celui de la ville ("Mon plan du plan de Paris", 2000), ("Map of Japan, 1997), du langage, du virtuel (Tron), du travail ("Interview de Jean Joret, traceur de coque"2001), de la philosophie (collaborations avec le philosophe Medhi Belaj Kacem ("Action restreinte, Palais de Tokyo, 2003), qui prend parfois la forme du livre (les trois volumes "Economie générale, philosophie, histoire contemporaine",
1998, Le Consortium, Dijon).
Le corps du savoir transpire dans une forme de "mémoire du corps" dont les
plans, croquis ou tracés " de mémoire" constituent pour le coup un "corpus
vivendi", mode opératoire où la mémoire involontaire est activée. C'est le
cas pour le "Mon plan du plan de Paris" (2000)plan de métro qu'il réalise de
mémoire, ou des récents travaux. Pour "Atlas" (2004), montré dans
l'exposition du CRAC de Sète, il s'agit de dessins de mémoire d'élèves de
première année des Beaux Arts, représentant la carte du monde, leur pays, leur ville, leur appareil digestif, le sexe masculin et le sexe féminin.
Cette cartographie de l'intime visualisée à travers le système de représentation classique produit un panorama digne des cabinets de curiosité.
"Je veux tout simplement explorer le monde dans toutes les directions " dit
Pierre Joseph.

Dans le cadre de l'exposition de la Salle de Bains, il nous invite à expérimenter un espace de discussion, de négociations ou de réflexion, à partir d'un objet dont l'usage courant a été potentiellement modifié. Forme vrillée de l'objet ordinaire, il implique un rapport au corps et à l'espace qui suscitera de nouvelles positions. Ainsi, comme le disait Montaigne, "tout mouvement nous découvre".

Artistes

Adresse

La Salle de bains 1 rue Louis Vitet 69001 Lyon France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020