Philippe Mayaux

Tableaux 1989–2019
Exposition
Galerie Loevenbruck Paris 06
© ADAGP, Paris. Courtesy galerie Loevenbruck, Paris. Tous droits réservés

« Philippe Mayaux peint des natures mortes, quelquefois des paysages, rarement des animaux. Cette activité pratiquée quotidiennement avec une constance tranquille, produit de nombreux petits tableaux, souvent soigneusement encadrés, formant un curieux ensemble où s’énonce une problématique de la représentation picturale originale dans le contexte de la peinture actuelle. En adoptant cette position liminaire, apparemment respectueuse de la tradition, l’artiste interroge en fait le rapport de la peinture à sa propre histoire et sa pertinence comme véhicule contemporain de formes et de significations »
Jean-Marc Réol, « Gâteaux secs », Philippe Mayaux, cat. exp., La Seyne-sur-Mer, Galerie Tête d’obsidienne, 1991

 

« Philippe Mayaux ressemble à un plongeur de haut vol, capable des pirouettes les plus insensées. Or, ce cascadeur hors pair se plaît à atterrir systématiquement sur le ventre, dans une posture volontairement grotesque, éclaboussant généreusement les abords du bassin. Peintre de placebos à usage domestique, sculpteur de bûches électriques, poète du “feu qui brille dans l’âtre en placoplâtre”, technicien de la vis sans fin, promoteur de “l’Avancée du Désert”, Philippe Mayaux est un traître magnifique. Il nous fait toucher le sublime pour mieux casser les jouets qui nous fascinent, Il flatte, perce, recommence »
Marc-Olivier Wahler, 1999
Repris dans le communiqué de presse de l’exposition « Philippe Mayaux. Hors d’œuvre », Paris, galerie Loevenbruck, 2006

 

« L’artiste a fait de sa peinture un chapiteau d’illusions à la mesure de notre besoin de croire, de rêver, d’être bluffé, séduit, roulé dans la farine. Ainsi, son œuvre est une suite de tours et de numéros dont le thème unique est la farce risible et cruelle de l’humanité »
Cyril Jarton
Extrait du catalogue de l’exposition « Philippe Mayaux. Camelot », Reims, Neuchâtel, Sérignan, Montpellier et Paris, Frac Champagne-Ardenne, Centre d’art de Neuchâtel, Espace Gustave-Fayet, Frac Languedoc-Roussillon et Galerie Loevenbruck, 2000

 

« Relevant le défi quant à un médium déjà considéré par la scène artistique française comme obsolète, Philippe Mayaux décide, au tout début des années 90, de se consacrer à la peinture »
Sophie Duplaix
« Cosmogonie des abîmes », conférence, Paris, Fondation Ricard, mercredi 22 novembre 2006

 

« Dans l’œuvre de Philippe Mayaux s’imposent de plus en plus nettement les formes de la guerre, les silhouettes et les ombres entrelacées de La Bataille de San Romano par Uccello, le devenir camouflage de tout affrontement et la disparition du corps de l’homme au sein du “corps d’armée” »
Jean-Yves Jouannais
Extrait de « Les meilleures blagues de l’avant-garde », Philippe Mayaux : « À mort l’infini », cat. exp., Paris, Éditions du Centre Pompidou, 2007, p. 44

 

« Qu’elles soient ludiques, jubilatoires, grinçantes, voire cauchemardesques, grotesques, tout autant que sensuelles ou explicitement érotiques, ces peintures émanent d’une théâtralisation fantasmatique d’où ressort toujours l’expression d’une “beauté déviante” »
Patricia Brignone
Extrait de French Connection, BlackJack éditions, Paris, 2008

 

« Ce qui est intéressant, dans le cas de Mayaux, ce n’est pas de repérer ses “influences”, de savoir d’où il vient, mais d’éclairer ce que son art invite à ressusciter. […] Bosch, Magritte, Brauner : cette constellation, il faut le noter, n’a jamais été convoquée ailleurs que dans l’œuvre de Mayaux, seule en mesure de rassembler et de raviver ces références passablement négligées par le “canon” constitué de l’art contemporain.
Sans doute faudra-t-il un jour écrire l’histoire de l’art autrement à cause de Philippe Mayaux »
Guy Scarpetta
Extrait de Text(e)s, éditions Loevenbruck, Paris, 2009

 

« Ainsi, préférant le visible à l’intelligible, Mayaux est-il un des rares peintres figuratifs actuels à ne s’être jamais soumis à la photographie, s’attachant à puiser dans ses expériences intimes du monde et de l’humain les moyens de tester des changements d’optique, d’éprouver des concepts, de simuler des dénouements » Stéphane Corréard
Extrait de « Philippe Mayaux : attention peinture méchante », Libération, 19 janvier 2014

Horaires

Du mardi au samedi, 11h - 19h.

Adresse

Galerie Loevenbruck 6 rue Jacques Callot 75006 Paris 06 France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022