PEINTURE SCULPTURE PEINTURE

Exposition
Arts plastiques
Galerie Jocelyn Wolff Romainville

 

 Elodie Seguin explore depuis ses débuts les manières d’appréhender la peinture, nourrie de réflexions sur la représentation. 

Elle produit peu de pièces et travaille sous la forme d’une recherche permanente et le moment de l’exposition vient arrêter ou « figer » la recherche pour la formaliser, avant de la poursuivre à nouveau selon une approche expérimentale. En ce sens, l’atelier est davantage un laboratoire qu’un lieu de production.

Voici ce qu’Elodie écrit en préambule, dans un échange avec Marie-Cécile Burnichon:

« Ainsi l’emploi des mots en bloc pour ce titre introduit l’idée de duplication et de superposition, de couches qui arrêtent un aller-retour dans l’intention de définir le travail (peinture ou sculpture?), comme l’exposition fige le travail pendant un moment donné.

Cette question d’unité, d’épaisseur, de couche se rejoue aussi dans les pièces que je vais montrer comme tu pourras peut-être le sentir avec les simulations ou vues d’atelier.

Ce titre précise mes préoccupations principales qui sont classiques et se situent dans l’ambiguïté entre ces deux disciplines.

Cela aurait aussi pu être quoi peindre et comment le peindre?

La peinture telle que je l’emploie fait le dessin de ce qu’elle recouvre, les éléments peints représentent ce qu’ils sont.

La peinture permet ainsi de désigner et d’engager des surfaces en ne faisant qu’un avec elles, en ce sens la peinture fait lieu.

La sculpture est une couleur, un volume, une position, une superposition, plusieurs points de vue. »

Superpositions, formes réduites et minimales, couleur, lumière, le travail d’Elodie Seguin s’intègrent dans une architecture existante et vient y souligner les creux et les volumes ainsi que les propriétés du lieu.

Cette exposition convoque des formes identifiables, que l’on peut précisément nommer: résistance, lingot, lampe, miroir. L’artiste utilise une ellipse, ce sont des « formes-mots », qui désignent des propriétés immatérielles autant que des objets. L’artiste évoque ainsi la difficulté de s’abstraire de toute image, la tautologie questionne les limites de la représentation qui oppose abstraction et figuration.

L’exposition, au sens photographique, comme celui performatif de l’accrochage, est une composante essentielle de l’activation des oeuvres.

Peinture cherche le mur est accrochée en diagonale, activant le faisceau de la lampe-torche, Dos au mur met en lumière une relation physique et corporelle aux oeuvres, pour lesquelles le mur qui leur fait face est laissé vide, comme pour accueillir le dos du visiteur. 

« La peinture sort de ses gonds » dit Elodie Seguin, parce qu’elle échappe aux conventions et aux usages qui régissent les accrochages traditionnels, elle est un volume.

Artistes

Adresse

Galerie Jocelyn Wolff 43 rue de la Commune de Paris 93230 Romainville France
Dernière mise à jour le 2 mars 2020