PASCAL LIÈVRE

Exposition
Film, vidéo
Espace croisé Roubaix

Pascal Lièvre, Rêver l'obscur, 2016
Production Pascal Lièvre et Espace Croisé

L’exposition à l’Espace Croisé de Pascal Lièvre révèle une installation inédite intitulée Rêver l’obscur, 2016. Cette installation accueille le spectateur et l’immerge dans une ambiance de recueillement. Le titre Rêver l’obscur est emprunté au livre de Starhawk, sous-titré : Femmes, magie et politique ; le questionnement est ainsi posé. L’auteure, de son vrai nom Miriam Simos, écrivaine, formatrice et militante altermondialiste, est née en 1951 et réside à San Francisco.


Pascal Lièvre a choisi, en ouverture de son exposition, de rendre hommage à 100 femmes féministes du XXème, en écrivant de façon consécutive leur nom, dans des aplats de paillettes noires, qui en appellent à une certaine brillance. Ainsi un nom de femme apparaît puis aussitôt disparaît dans un recouvrement inexorable, cédant la place au nom suivant. C’est une chaine ininterrompue afin de suppléer à l’oubli de leurs revendications, de leurs luttes et en définitive de leurs existences. Simone de Beauvoir n’avait de cesse de

rappeler que, concernant les femmes, aucun droit n’est jamais acquis et en appelait à l’état permanent de vigilance. Le geste d’inscription des noms à même le sol est léger tout autant que grave. La fragilité d’une vie qui s’éteint est appelée à se réincarner sans fin par la magie du cinéma, dans un temps qui se joue et se rejoue. Puis l’image filmée au sol, projetée sur les murs, est redressée et nous fait face. L’artiste évoque la figure du générique qui fait défiler des actrices innombrables. Une installation multi écrans place le

spectateur au centre d’un dispositif dans lequel ses déplacements et regards vont composer les associations d’identités déclinées.

 

La deuxième partie de l’exposition renoue avec le contact frontal dans l’appréhension des vidéos présentées, au lieu de l’effet immersif de l’installation. Après une succession de noms propres dévoilés dans l’installation Rêver l’obscur, 2016, des visages de l’artiste (Abba Mao, 2001, L’axe du mal, 2003, La vie en rose, 2003) ou de ses complices (Lacan Dalida, 2000 ; The eternal return, 2012 ; Gagabramovic, 2012, Dog Duet, 2009…), sont donnés à voir. Ils éclairent la pratique de l’artiste sur le détournement, la parodie, le collage, et surtout sa jubilation à mélanger les genres, chansons de variétés et discours philosophiques, politiques,c’est à dire destinés à asseoir une certaine autorité et renversés par le mode opérationnel de la dérision.

Commissaires d'exposition

Horaires

du mercredi au samedi de 14 h à 18 h

Adresse

Espace croisé Monastère des Clarisses 2 rue de Wasquehal 59100 Roubaix France
Dernière mise à jour le 13 octobre 2022