Opération Stase

Née en 1991 à Paris, Anaïs Gauthier vit et travaille à Montreuil en Île-de-France. Elle est diplômée de l’École européenne supérieure d’art de Bretagne. Son travail aborde la notion de cycle, de transformation voire de destruction en passant par des éléments motorisés. Elle collabore avec un ingénieur sur certains projets. Elle met en relation des éléments à la fois organiques et manufacturés, mêle des éléments architecturaux et du mobilier pour questionner les tensions tant dans le domaine de l’intime que dans le cycle de production.

Anaïs Gauthier a eu l’occasion d’exposer en France et en Chine. Elle a participé à diverses biennales telles que celle d’Artpress curatée par Romain Mathieu et Etienne Hatt en 2020 ainsi qu’à des expositions collectives dont « Car rien d’autre ne pousse ici » sous le commissariat de Marie Nonnis à la Tour Orion en 2023. Les expositions personnelles, notamment au Centre Tignous d’Art Contemporain à Montreuil en 2021, lui ont permis de penser des installations in situ. Anaïs Gauthier est régulièrement en résidence de création, notamment dans le programme « Création en cours » soutenu par les Ateliers Médicis et le Ministère de la culture, à la Menuiserie Therdonne en Picardie, à la Villa Belleville et la Générale Nord-Est toutes deux à Paris. En 2023, elle a pu participer à la résidence à la Maison Artagon à Vitry-aux-Loges.

Dans le cadre de la résidence d’été des Ateliers Vortex, Anaïs Gauthier poursuit sa réflexion sur la répétition, les cycles et le temps. Inspirée par l’architecture notamment religieuse et le rapport au corps, l’artiste cherche à transformer la matière et l’espace dans cette nouvelle exposition. 

Aux Ateliers Vortex, Anaïs Gauthier poursuit ses recherches sur la forme ainsi que sur le langage et les images convoqués par cette mise en tension des corps et des objets industriels. Par un détournement de certaines imageries médicales, le corps est mis en scène par des fluides qui circulent telles des humeurs grâce à des réseaux et des mécanismes d’une nouvelle ampleur.

Les fluides sont en condensation, gouttent, larmoient et débordent. Comme dans une salle d’opération mise à l’arrêt, on se déplace autour de machines qui transportent les états psychiques. L’espace est pensé pour accueillir le corps : le rééduquer, le soigner et le transformer.