Núria Güell | Confinements, plans d'évasion et jouissances diverses
Au sortir du confinement, Núria Güell demande à un détenu et ami Amadeu, 61 ans, incarcéré pendant 28 ans dans différentes prisons espagnoles de lui dessiner de mémoire les différentes cellules dans lesquelles il avait été enfermé. Ces dessins étaient destinés à être publiés dans son journal de confinement. Déléguant sa production artistique à un tiers particulièrement averti des conditions d'enfermement, l'artiste informe sur les conditions déplorables d'incarcération en Espagne.
La présentation à la galerie Salle Principale de la master piece Ayuda humanitaria (La Havana, Cuba, 2008-2013) de Núria Güell donne des clefs de lecture pour appréhender en conscience les pièces plus récentes réalisées notamment en milieu carcéral. En effet, le travail de Núria Güell pourrait facilement être confondu avec un projet bienveillant et caritatif et relever de la catégorie critiquée par Claire Bishop de « l'art bien-pensant ». Les mariages arrangés autant que des visiteur.ses de prison sont des opportunités de changer la vie des requérants à l'exil ou d'améliorer la condition de vie des détenus. Or, le travail de Güell est loin d'un « projet charitable» qui apaise une injonction d'un surmoi d'améliorer la société.
Béatrice Josse _04.2923_extrait texte exposition
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