Noir et couleurs : un dialogue

Une fois n’est pas coutume, l’accrochage du 18 avril n’était pas préparé, et c’était volontaire !

L’idée était de se laisser guider par l’inspiration, le dialogue naturel que j’imaginais en sortant des œuvres, et en les faisant communiquer entre elles.

Pour être honnête, j’avais juste un point de départ, décidé au réveil, celui de partir d’une œuvre de Thibaut de Réimpré, peintre expressionnniste abstrait français qui nous a quitté le 7 février dernier.  Une manière de lui rendre hommage dans cet accrochage libre.

A partir de cette œuvre, se sont naturellement présentées des œuvres dans lesquelles le noir était présent, voire fort, et mettait particulièrement en valeur la couleur que l’artiste avait choisi de faire dialoguer.

C’est évidemment à Miguel Macaya auquel on pense immédiatement. Ce peintre espagnol travaille des fonds ténébreux  à l’huile sur bois, d’où ressortent des rouges et des blancs d’une force et d’une profondeur extraordinaire, accentuant  la puissance et la sobriété figuratives de l’œuvre.

Puis, des œuvres d’Arthur Aeschbacher, affichiste poète suisse dont nous venons de célébrer les 100 ans de la naissance lors d’une exposition personnelle se sont révélées bien en phase avec cet ensemble.

La dernière œuvre de Gabriel Schmitz, peintre figuratif allemand, arrivée il y a quelques semaines, pas encore exposées fait ressortir la pause, le repos ou l’élan d’une femme dans un camaïeu de blanc et beige subtil sur un fond sombre.

Enfin, dans ses aquarelles, Gottfried Salzmann a posé l’ombre des immeubles sur les murs ensoleillés, enveloppant la ville de poésie et de mystère.

Ce dialogue libre et exaltant entre divers artistes qui jouent entre ombre et lumière pour nous faire vibrer est à découvrir jusqu’au 20 mai prochain !