Nathaniel RACKOWE - Signs of a city
© Nathaniel Rackowe. Courtesy Galerie Jérôme Pauchant, Paris.
«Nous ne pourrons jamais expliquer ou justifier la ville. La ville est là.» (1)
Georges Perec
À travers l’exposition consacrée à l’artiste londonien Nathaniel Rackowe le néon reconquiert la ville qui l’a vu naître (2) et la galerie Jérôme Pauchant s’illumine d’un halo de pulsations lumineuses fluorescentes. Dans ces nouvelles créations, l’artiste poursuit son inlassable exploration des structures existantes et des signaux offerts par l’environnement urbain, jetant cette fois son dévolu sur la station service comme terrain de création dans une obsession sérielle. Si la station service nous renvoie inévitablement à l’histoire de l’art, à l’atmosphère blafarde des tableaux de E. Hopper, à Ed Ruscha et ses fameuses Twentysix gazoline stations, Nathaniel Rackowe ne nous propose pourtant pas une déclinaison des spécificités du bâti, ni le récit d’une expérience particulière: relevant l’esthétique spécifique qu’elle développe dans une forme générique, il l’abstrait. Dépouillée de sa valeur d’usage, elle devient un signe vide, défonctionnalisé, le module d’un jeu de construction, de déconstruction et de recomposition.
Extrait de "Nathaniel Rackowe - Signs of a city" par Raphaëlle Romain