Nathalie Junod-Ponsard, Crépuscule persistant , 2010

Fontaine Malraux, Paris

Nathalie Junod-Ponsard
<i>Crépuscule persistant</i>
2010
Photo : Nathalie Junod-Ponsard

Dans le but de perturber les repères visuels du visiteur, Nathalie Junod-Ponsard sculpte la lumière. Grâce à des dispositifs techniques comprenant diverses sources d’éclairage, dont des projecteurs, elle transforme les lieux sur lesquels elle intervient pour faire naître, parfois de manière très discrète, une nouvelle perception de l’espace. C’est à côté de la Comédie Française qu’elle réalise une commande en 2010 pour la place André Malraux.

Une palette lumineuse et poétique

L’artiste immerge des lieux quotidiens, naturels ou historiques dans une palette mouvante et lumineuse, et sublime le monde réel par le biais de ses variations chromatiques et de leurs mouvements programmés. Pour Crépuscule Persistant, trois vagues de lumières sont projetées sur les trois plateaux de la fontaine de la place André Malraux. Elles représentent chacune un moment du temps : crépuscule, nuit, aurore. Le rythme de l'illumination des plateaux diffère, ralentissant du haut de la fontaine vers le bas de celle-ci. Le crépuscule rougit peu à peu et se transforme lentement pour devenir pourpre et vert à l'aube, faisant écho à une citation des Antimémoires d'André Malraux : « le crépuscule d'été est passé du rouge au vert ».

Une relecture de l'histoire de la commande publique

Le ministère de la Culture et de la Communication a souhaité confier à l'artiste une commande pour célébrer le cinquantième anniversaire de sa création. L'œuvre lumineuse Crépuscule persistant a ainsi investi l’une des deux fontaines encadrant l’avenue de l’Opéra construites en 1874 par Gabriel Davioud à la demande du baron Haussmann. Répondant à la situation géographique de l’œuvre, la place du Théâtre Français rebaptisée place André Malraux par la ville en 1977, Nathalie Junod-Ponsard imagine, grâce à son dispositif lumineux, « pénétrer avec lenteur dans l’espace et dans le temps conjugués » (André Malraux).

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Dernière mise à jour le 2 mars 2021