modern©ité

Exposition
Arts plastiques
Le Grand Café Saint-Nazaire
L'exposition MODERN©ITE réunit quatre artistes qui chacun à leur manière ont fait de la ville et de l'architecture le motif d'un travail pictural. Bien qu'appartenant à deux générations différentes, la ville dont nous parle ces artistes est, au départ, la même. C'est celle que la Modernité a pensée, rêvée et construite : des projets modernistes du Bauhaus des années 1920/30 à leur déclinaisons plus tardives et plus "populaires" des années 1970 (les grands ensembles, les HLM, les bâtiments industriels, les aires commerciales, les ZAC et autres ZUP...) L'exposition MODERN©ITE n'est pas une exposition à thèse. Elle prend acte d'une relation particulière qui s'est nouée entre l'espace urbain et la peinture et s'organise en quatre séquences qui déroulent chacune une vision, un univers et un positionnement spécifique face à des données initiales communes. L'écart volontaire entre ces séquences ouvrant grand l'espace de discussion autour de la peinture aujourd'hui.

Complément d'information

communiqué de presse

L'exposition MODERN©ITE réunit quatre artistes qui chacun à leur manière ont fait de la ville et de l'architecture le motif d'un travail pictural. Bien qu'appartenant à deux générations différentes, la ville dont nous parle ces artistes est, au départ, la même. C'est celle que la Modernité a pensée, rêvée et construite : des projets modernistes du Bauhaus des années 1920/30 à leur déclinaisons plus tardives et plus "populaires" des années 1970 (les grands ensembles, les HLM, les bâtiments industriels, les aires commerciales, les ZAC et autres ZUP...)
L'exposition MODERN©ITE n'est pas une exposition à thèse. Elle prend acte d'une relation particulière qui s'est nouée entre l'espace urbain et la peinture et s'organise en quatre séquences qui déroulent chacune une vision, un univers et un positionnement spécifique face à des données initiales communes. L'écart volontaire entre ces séquences ouvrant grand l'espace de discussion autour de la peinture aujourd'hui.

Séquence n°1 : Yves Bélorgey - La Rue
Depuis 1993, Yves Bélorgey (né en 1960, vit et travaille à Lyon) peint sur de grands formats des bâtiments de l'architecture moderne, une architecture fonctionnaliste, qui à partir de Le Corbusier et du Bauhaus, va s'universaliser pour aboutir à la constitution des grands ensembles résidentiels.
Pour cette exposition, Yves Bélorgey présente une série de toiles réalisées à la suite d'un voyage en Amérique Latine et une toile d'un bâtiment à Ankara (Turquie).
Ce qu’Yves Bélorgey a rapporté de ce séjour, ce sont des images où dialoguent une architecture vernaculaire, auto construite (par les habitants) et l’architecture utopiste du modernisme. Ces peintures mettent en balance une modernité intégrée par les usagers (cf : les décorations d’éléphants, une baignoire agrégée à la façade) et l’échec proclamé du projet moderniste (on essaie aujourd’hui de détruire ces architectures).

Séquence n°2 : Karina Bisch
Au moyen de la peinture, mais aussi désormais du volume et de l’accrochage, Karina Bisch revient sur plusieurs figures iconiques des utopies modernistes auxquels les architectes ( Mies Van der Rohe, Le Corbusier) comme les artistes des avant-gardes (Malévitch, Mondrian...) ont cru : la grille, la construction modulaire comme garanties d’une architecture rationaliste, fonctionnaliste qui aurait refoulé toute dimension décorative. Sa proposition pour MODERN©ITE joue sur l’esthétique des ateliers de type Bauhaus où toutes les formes du projet cohabitent : peinture, sculpture, maquette... Tous les éléments présents dans la salle arborent un amollissement de la géométrie moderniste qui provient d’un processus d’élaboration, ainsi décrit par l’artiste :

Séquence n°3 : Damien Mazières
Damien Mazières (né en 1975, vit et travaille à Paris) peint des lieux qu’il associe à une sorte de pratique de la modernité par la consommation de masse : parkings, tunnels, centres commerciaux, bus, immeubles. Ces lieux concentrent en eux les signes d’une sur-modernité qui les convertit en non-lieux, parce que génériques et donc facilement constructibles. Parce qu’ils sont anonymes, impossibles à vivre, seulement aptes à être traversés, ils autorisent ainsi les projections mentales les plus fantasmatiques et traduisent finalement une perception fragmentée et parcellaire de la ville, parfois proche de l’hallucination.
Damien Mazières présente toujours des toiles au vocabulaire formel archétypal, à l’aide d’installations avec lesquelles il cherche à créer une véritable situation pour regarder la peinture. Ainsi, les mêmes toiles se livreront de manière différente d’une exposition à l’autre. Les couleurs toujours très vives, voire fluorescentes peuvent changer, les fonds de la toile disparaître et les motifs peints s’extraire de la surface du tableau. Il s’agit pour Damien Mazières de produire des effets spéciaux ou technologiques avec les moyens « artisanaux » de la peinture.
Pour l’exposition MODERN©ITE, Damien Mazières propose Guilty, une installation composée de 5 tableaux et 2 vidéos. Plongées dans l’obscurité les tableaux sont visibles grâce à la luminosité des vidéos qui projettent le lent travelling d’un bâtiment sur un kilomètre de long ou l’errance d’un wagon de train sans locomotive.

Séquence n°4 : Lisa Milroy (née à Vancouver en 1959, vit et travaille à Londres)
La présence de Lisa Milroy dans cette exposition est celle d'un contrepoint. C'est en effet la seule des quatre artistes à ne pas être française et à représenter l’école de peinture anglo-saxonne. C'est aussi la seule à ne pas peindre exclusivement des bâtiments. Au cours des années 1990, elle a été parmi les premières artistes à revenir à une peinture hyperréaliste, souvent mise au service d’un travail d’inventaire des objets du quotidien.
Dans ses tableaux, l’architecture rythme l’espace, via la scansion des fenêtres et la structure du dallage comme si nous parlions d’une peinture de la Renaissance. Mais les géométries ne cherchent pas à assurer un lien étroit entre le réel et la peinture, elles visent plutôt à organiser l’espace selon un ordre, une grille ramenant l’image à une surface codée, organisée et essentiellement frontale. La cohérence de l’image, son unité, repose sur le rythme des fragmentations. La multiplication des éléments sur la toile, leur répétition inépuisable (Euston Station) ramène tout bonnement le sujet à un alphabet, à un chiffre, à une mesure.

Autres artistes présentés

YVES BELORGEY
KARINA BISCH
DAMIEN MAZIERES
LISA MILROY

Horaires

Heures d'ouverture : ouvert tous les jours, sauf lundi et jours fériés de 14h à 19h, et le dimanche de 15h à 18h.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Le Grand Café 2 place des Quatre Z'Horloges 44600 Saint-Nazaire France

Comment s'y rendre

En bus
Arrêt Quatre z’horloges : ligne U2
Arrêt Rue de la Paix : ligne Hélyce

En train
Depuis Paris-Montparnasse (TGV) : 2h40
Depuis Nantes (TGV ou TER) : 30 à 50 min
Puis Bus :
ligne U2 direction St-Marc (Le Grand Pez) — arrêt Quatre z’horloges
ligne Hélyce direction Université — arrêt rue de la Paix

En voiture
Depuis Nantes par la 4 voies : 45 min
Depuis Rennes : 1h30
Depuis Vannes : 1h
Parking à proximité

Dernière mise à jour le 2 mars 2020