Michel Aubry, The Searchers
Michel Aubry
Mise en musique du kiosque de Melnikov
1925-2009
Bois peint, tapis afghans
Vue de l’installation au Centre d’art Le Parvis, Ibos.
Exposition John M Armleder / Michel Aubry, 2009.
Photo : Michel Aubry
Courtesy de l’artiste et Galerie Eva Meyer.
Vernissage le jeudi 19 septembre de 17h à 21h
L’œuvre programmatique de Michel Aubry (né en 1959, basé à Paris) s’envisage comme une série d’interprétations d’œuvres emblématiques de la modernité à travers un vocabulaire précis issu de différents artisanats, parmi lesquels facture instrumentale, ébénisterie, art du costume, tapisserie.
Inlassablement, il reconstitue les conditions de création de grands projets du Constructivisme Russe qui fondent la modernité pour mieux les mettre en pratique. Le Club Ouvrier d’Alexandre Rodtchenko et le kiosque de Constantin Melnikov pour l’exposition des Arts Décoratifs de Paris en 1925 sont ainsi « mis en musique » par Michel Aubry, c’est à dire répliqués à partir de la gamme musicale d’une famille d’instruments de musique sardes, les launeddas. Les sculptures sont augmentées de ces flûtes qui dictent leurs proportions et en font de vrais instruments de musique.
Comme un interprète reprenant une ancienne partition, l’artiste déjoue la notion de réplique, à la fois fidèle à l’original et acquérant un statut d’œuvre d’art autonome mais opérante, qui interroge les processus de la mémoire.
Empruntant aux savoirs de l’historien, du musicologue et de l’artisan, Michel Aubry déploie depuis plus de vingt ans un système autonome de représentation de l’histoire, significatif d’un regard contemporain qui s’enrichit des strates de son passé.