MEMBRACIDES

Trancher dans la dentelle

C’est le temps des Membracides qui ajourent les fenêtres, conséquence hivernale de la découpure.

Dans les campagnes reculées d’Europe ou d’Asie, le vent glacé gèle les pousses, boxe les murs,

Il en va de même ici, c’est la trêve, alors les ciseaux tracent des veines sur la feuille noire.

La magie blanche des lames exsude les turbulences passées.

Elle ciselle les dentelles cellulosiques brunies de l’encre des ruminations.

L’art minuscule résonne du double JE de la feuille pliée et totémisée.

Caroline Sury, poète !