Maurice Blaussyld
À travers l’abstraction géométrique de Maurice Blaussyld apparaît l’archétype d’une vanité. Cette
présence d’un memento mori est confirmée par la reproduction par l'artiste d’images
d’autopsie. 'Ici, le regard se confronte à l’être. La mort est l'image brute de l'existence dans toute sa réalité, dans toute sa durée; c'est ainsi que la vie se manifeste comme une seule et terrible apparence'. Le regard affronte le cri sublime et sourd, le même à l’œuvre dans les Peintures noires de Goya, comme représentatif de la crise de leur auteur, dans le sens d’un glissement subjectif, en rupture avec la fiction et le langage. Si le geste de peindre est au départ celui de recouvrir une surface par une matière, dans l’œuvre de Maurice Blaussyld tout est peinture, y compris ses textes, une suite de phrases dactylographiés en noir sur du papier blanc. À l’illusion de notre monde, l’artiste oppose un réalisme pictural radical qui magnifie les interstices comme des intervalles et déconstruit les images et les origines afin que peut-être : 'Ici, un corps céleste confus, indéterminable, se manifeste dans le processus de sa propre émergence'.
Ainsi, comme l'écrit Georges Didi-Hubermann dans Ce que nous voyons, ce qui nous regarde, ' il faut fermer les yeux pour voir, l'acte de voir ouvre un abîme qui nous constitue, regarder à l'intérieur de cet abîme c'est regarder en nous'.
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Mercredi - Samedi de 14h - 19h ou sur rendez-vous
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