Mathias Schmied

De la masse à la légèreté Mathias Schmied use de la culture de masse comme matière première. Il est le seul à y voir les choses qu’il en obtient par excision. Que ce soit dans les revues érotiques populaires, dans les livres de gares, dans les textes de chansons pop ou bien encore dans les comics aux personnages plus que célèbres, Mathias s’y plonge scalpel à la main pour enlever, séparer, supprimer, évider et paradoxalement par ce geste destructeur et castrateur, ajouter, composer, matérialiser et créer. La série des Spiderman a été commencée au début des années 2000 et depuis a pris une place prépondérante dans le travail de l’artiste. Le personnage de Marvel se prête fort bien à l’exercice qui lui est imposé par Mathias Schmied. La psychologie-même du super héros se fonde sur une dualité où il est question de bien et de mal, donc de destruction et de construction. Le costume de l’araignée offre au scalpel un réseau de lignes toujours renouvelé, tandis que le personnage passe de case en case comme il le ferait de building en building. Sur le stand de ShowOff, Mathias présentera un ensemble d’œuvres récentes ayant pour thème Spiderman. Le personnage est sorti du format du comics pour être agrandi sur de grandes feuilles blanches, immaculées. Aucun trait juste une présence par le vide et de la légèreté.