MARKUS LÜPERTZ
La galerie Suzanne Tarasieve est heureuse de présenter en prélude à la rétrospective du
Musée d'Art moderne de la Ville de Paris en avril 2015, une exposition personnelle de l'artiste
allemand Markus Lüpertz. Intitulée « Promenade », elle rassemblera des oeuvres
emblématiques et historiques des années 60 telles que les Dithyrambe ou des années 80, ainsi
que plusieurs peintures et sculptures récentes et inédites.
Né en 1941 à Liberec (ancienne République Tchèque, aujourd'hui Reichenberg en Allemagne),
Markus Lüpertz est un des principaux représentant du néo-expressionisme allemand, aux
côtés de Georg Baselitz, Anselm Kiefer, Jörg Immendorff, Sigmar Polke, Gerhard Richter ou
encore A.R. Penck.
Ce courant artistique, qui se développe à la fin des années 70 en réaction à l'art conceptuel et
minimaliste se caractérise par un style figuratif, violemment émotif, et une iconographie
souvent provocatrice. Une peinture telle que Ohne Titel (Kongo - Korrektur des
Konstruktivismus), abstraite et géométrique mais dégoulinante, évoquant plus l'art tribal que la
dématérialisation du sujet, en est un parfait exemple.
Markus Lüpertz puise la majorité de son inspiration dans la mythologie grecque : les célèbres
Dithyrambe, dont quatre sont présentés dans l'exposition, font référence aux hymnes chantés
en l'honneur de Dionysos. Ces louanges enthousiastes, voire excessives, sont effectivement
des tableaux abstraits extrêmement expressifs, vibrant de couleur, de joie et de vie.
Avec les oeuvres plus récentes telles que Circe, Herkules, ou Orpheus, l'artiste accorde à ces
sujets mythologiques une dimension classique qui se pose encore une fois comme un
contrepoint face au modernisme.
Les sculptures Merkur font elles aussi référence à l'Antiquité par leur titre et par la couleur qui
soulignent les volumes. Kentaur également, ainsi que les oeuvres sans titre qui représentent
visiblement Hercule, ou Dionysos et sa grappe de raisin. On remarque la grande ressemblance
entre l'artiste et ces personnages de la mythologie, et l'on comprend le parallèle qu'il instaure
entre sa vie tumultueuse et flamboyante, et ces divinités antiques.
Pour Lüpertz, la peinture est un questionnement permanent, le mystère de l'art reste sans
réponse.