Marielle Paul

Calepin
Exposition
Arts plastiques
Galerie Maria Lund Paris 03
Marielle-Paul_Calepin_copyright-Marielle-Paul_Galerie-Maria-Lund_Photo-Axel-Fried

Calepin, le titre de la première exposition de Marielle Paul à la Galerie Maria Lund fait référence au calepinage – un plan élaboré pour préparer et répertorier la taille et la pose de pierres, d’un revêtement, voire les joints à tracer. Il est donc question de structure et d’intégration des éléments de nature différente mais aussi de ce petit carnet personnel, le calepin, où l’on note tout, en vrac et sans hiérarchie. Avec la série de Mosaïques, Marielle Paul a pratiqué un calepin ludique, quelque peu galopin. Ces murets aux ressemblances aztèques se composent d’éléments très divers et de surcroit sont équipés de pattes ! La rigueur du calepinage a été démise : les Mosaïques vadrouillent ou tournent sur elles-mêmes telles des tapis roulants... Nouvel horizon, comme le nom l’indique, sont des peintures articulées autour d’une ligne horizontale séparant deux territoires aux teintes contrastées. Par-dessus ces plans de couleur évoluent motifs végétaux ou vibrations « électriques » au graphisme affirmé. Leur dynamisme instaure mouvements et temporalités.

Complément d'information

Marielle Paul a depuis ses débuts au milieu des années 1990 déjoué les tendances dominantes, les « comme-il-faut » alors en vogue dans le paysage artistique pour développer un univers qu’il lui fallait. Commençant modestement avec trois couleurs de gouache et deux pinceaux sur des « formats d’enfant » (24 x 32cm), elle travaillera un concentré, une image à l’inspiration paysagère placée au centre de la feuille. Les compositions sont denses mais simplement nommées : le mois de la création de l’œuvre et un numéro. L’impression est celle d’un paysage formalisé : S’y juxtapose des archétypes - roches, champs, buissons, bâtiments, sentiers, nuages - qui, additionnés, communiquent l’idée d’un ensemble identifié comme « paysager ».

Quinze ans plus tard, de nombreuses peintures et un DEA de paysagiste en poche - Marielle Paul se lance sur des formats de papier plus grands et prend de plus en plus possession de la feuille. Les compositions se libèrent de l’image pour laisser place à un foisonnement. Se matérialise alors un songe musical dont les sons proviennent de registres les plus divers jouant tout à tour de la répétition, de la juxtaposition, voire de la superposition : figures, arabesques, éléments abstraits et décoratifs. La palette passe au travers d’harmonies délicates aux teintes pop qui bousculent. À la vue de ces ensembles lumineux, une séduction immédiate opère. Or, la séduction n’est pas vaine. L’émerveillement premier conduit à l’interrogation, à la recherche de significations et de liens entre les composants. Marielle Paul se sert d’un langage ouvert, où le reconnaissable, le formel, l’informe et l’inconnu entrent en association libre. Tel un poème dont les mots et l’entre-lignes élargissent et déplacent le sens, ses œuvres font naître possibles et imaginaires inédits. L’inspiration est multiple : lectures, voyages, impressions ou idées saisies au vol...

La technique de prédilection de Marielle Paul est la gouache sur papier - belle matière onctueuse, matte et riche en pigments. Elle la travaille en aplats ou avec un pinceau chargé d’une gamme de couleurs qui se révèle à l’application sur le papier. Sa découverte de l’encre lithographique il y a quelques années a été une révélation. Les subtiles variations de gris et de noirs ainsi que le potentiel de superpositions et de transparences qu’offre l’encre a ajouté une dimension nouvelle à son monde.

Calepin, le titre de la première exposition de Marielle Paul à la Galerie Maria Lund fait référence au calepinage – un plan élaboré pour préparer et répertorier la taille et la pose de pierres, d’un revêtement, voire les joints à tracer. Il est donc question de structure et d’intégration des éléments de nature différente mais aussi de ce petit carnet personnel, le calepin, où l’on note tout, en vrac et sans hiérarchie. Avec la série de Mosaïques, Marielle Paul a pratiqué un calepin ludique, quelque peu galopin. Ces murets aux ressemblances aztèques se composent d’éléments très divers et de surcroit sont équipés de pattes ! La rigueur du calepinage a été démise : les Mosaïques vadrouillent ou tournent sur elles-mêmes telles des tapis roulants… Nouvel horizon, comme le nom l’indique, sont des peintures articulées autour d’une ligne horizontale séparant deux territoires aux teintes contrastées. Par-dessus ces plans de couleur évoluent motifs végétaux ou vibrations « électriques » au graphisme affirmé. Leur dynamisme instaure mouvements et temporalités.

En admettant qu’une volonté guide les agissements initiaux à la fois légers et déterminés du pinceau de Marielle Paul, elle est aussitôt abandonnée pour laisser place à un travail intuitif. L'inspiration a-t-elle des yeux ou est-elle somnambule, s’interrogeait Paul Klee. Face aux peintures de Marielle Paul la question se réactualise. D’où viennent-elles, où vont-elles ?  L’origine grecque du mot poésie (poiêsis) signifie création. Résolument poétiques, ces œuvres fascinent par leur capacité à proposer une perception et des récits en permanence renouvelés. 

Artistes

Horaires

du mardi au samedi de 12h à 19h.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

Galerie Maria Lund 48 rue de Turenne 75003 Paris 03 France

Comment s'y rendre

M°1 - St Paul 
 

Dernière mise à jour le 21 avril 2023