MARIE DUCATÉ

Le trésor du Maharadjah.

C’était à San Sebastian, dans un vieil hôtel qui gardait des traces d’une époque plus florissante.

Il y avait eu une tombola et j’avais gagné, j’avais quatre ans. Je dus traverser toute la grande salle pour aller choisir mon lot et j’étais si intimidée que mes yeux se remplirent de larmes et à travers toute cette eau je ne pus voir que ce qui brillait et je pris donc des pendants d’oreille scintillant de mille feux, qui par la suite me ravirent lors de mes déguisements futurs.

J’ai toujours gardé le goût des bijoux. Les « vrais » et chers, vus dans les Musées en France et en Inde et ailleurs. Et ceux de pacotille qui brillent plus encore.

Le travail de l’artisan, les entrelacs, les cabochons enchâssés dans l’or, les gravures et tous les gestes savants qui font l’œuvre.

L’ornement existe dans mon travail. Il me permet de jouer avec les matières, les histoires, les formes, le dessin des formes, le dessin dans l’espace.

Marie Ducaté, 19 février 2024