Marc Ronet
Marc Ronet, d’un état à l’autre - Gravures
Marc Ronet a exposé à la Galerie Univer régulièrement depuis 2010 ses peintures, tables, fenêtres et paysages. C’est la première fois que la galerie lui consacre une exposition de gravures.
Il travaille la plaque par «état». L’ensemble de l’œuvre est donc constitué d’une suite d’états imprimés par l’artiste en uniques exemplaires.
La vie de la plaque est représentée ainsi par les gravures qui seront exposées à la galerie.
Trois peintures liées au thème de cette exposition seront présentées à cette occasion.
Colette Colla l’a rencontré par le biais d’Itzhrak Goldberg. Celui-ci est actuellement commissaire de l’exposition présentée jusqu’au 19 décembre : « L’autre Visage, De Tal Coat à Neumann » avec Nomi Bruckmann, Esther Ferrer, Max Neumann, Emmanuelle Pérat, Gideon Rubin, Pierre Tal Coat, Avi Trattner, Karl Beaudelere et Anne Bernou. Celle-ci est présentée en parallèle de l’exposition de Marc Ronet : «D’un état à l’autre - Gravures».
Complément d'information
Autres artistes présentés
Des êtres hybrides, des visages dotés d’une excroissance monstrueuse. Avec les autoportraits métamorphosés à l’aide de l’ordinateur par Esther Ferrer on est dans un univers de fiction où la nature se plie aux fantasmes de l’artiste.
Chez Max Neumann, à l’expressivité traditionnelle du regard se substitue un sentiment de vacuité et de vide psychologique suggéré par des silhouettes éparpillées, par des visages à moitié couverts d'un masque ou d'une forme étrange.
Autoportrait sans concession, le visage de Nomi Bruckmann fait songer à la description du corps par le personnage de Baudelaire : « il contemplait avec une stupeur mêlée de délices les dégradations de couleurs de la peau nuancée de rose et de jaune, et le réseau bleuâtre des veines ».
En apparence classiques, les visages de Pierre Tal-Coat sont toutefois traversés par une inquiétante étrangeté. Transparents, ils semblent comme posés sur le vide.
À mi-chemin entre peinture et sculpture, entre figure humaine et façade réifiée, les faces d’Emmanuelle Pérat sont des assemblages aux volumes pétrifiés, qui ne cachent pas leurs « lignes de suture ».
Ensevelis par une pâte épaisse, les visages sans traits de Gideon Rubin se situent à l’opposé de tout ce qu’incarne cette partie du corps : singularité, ressemblance, psychologie, expressivité.
De visage, il ne reste qu’une trace. Lieu des apparences perdues et retrouvées, la figure humaine chez Avi Trattner intrigue car elle est à la lisière de l’informe et du formé.
L'autre Visage, de Tal Coat à Neumann
Avec cette photographie, ce n’est pas l’Autre visage, mais le visage
de l’Autre. L’autre, l’anonyme, dont la figure invisible prend de nos
jours une actualité particulièrement troublante