MARC REBOLLO
Marc Rebollo, Interstellar Overdrive (détail), 2014
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en quelques mots…
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Sold out c’est par ce titre emprunt d’ironie à l’immédiate référence musicale,
que l’artiste Marc Rebollo a choisi de nous présenter une série de grandes peintures
sur toile pour la plupart réalisées pour l’occasion.
Depuis plusieurs années la peinture de Marc Rebollo prend la musique comme motif
récurrent. Avec cette exposition, il creuse un peu plus le sillon et au delà de ses liens visuels,
il déploie une mise en tension du mot, de sa sonorité et des procédés liés à l’abstraction.
Trame, grille et statement, il utilise une multitude de sources et de références liées à l’art
et au quotidien.
Une esthétique de la couleur découle de ses oeuvres dont les titres sont là comme
des signaux sonores.
Ceux çi deviennent parfois citations comme pour ces deux grandes toiles intitulées
Interstellar Overdrive 1 & 2 référence directe à Syd Barrett et au premier Pink Floyd,
avec ses deux tableaux Marc Rebollo nous plonge dans une abstraction cosmique
dont l’espace pictural serait comme happé par la vitesse du son.
Pour Discothèque 1,2 & 3 c’est le process de la liste, de l’énumération et de l’inventaire
qui par un travail sériel prends sa source dans la propre discothèque de l’artiste.
Un Panthéon personnel où l’enjeu n’est pas là pour tester nos connaissances musicales,
mais à l’instar des minimalistes ou d’un Basquiat et ces tracklists sur Miles Davis
ou Max Roach, de nous soumettre au vertige de la liste avec son ordonnance subjective
comme prétexte à produire une nouvelle grille (de lecture). Grille que l’on retrouve
avec le tableau Watts, référence immédiate à la peinture géométrique, mais qui serait
comme parasitée par son propre médium. Tel un Morellet qui aurait subi une distorsion,
un effet Larsen pour reprendre une métaphore musicale, il y a là un double jeu qui
s’opère entre référence et irrévérence.
Les 4 grandes gouaches de l’exposition, comme des papiers dominotés à l’allure minimale,
cultivent le paradoxe. Intitulées HP, elles prennent comme sources des trames de haut-parleurs
que Marc Rebollo par un effet de zoom démesuré restitue, tel une suite musicale en mode
« off » dont aucun bruit ne sort.
Cette exposition est enrichie par une oeuvre sonore instrumentale originale, conçue
comme une bande son et de deux sculptures en bronze dont une produite pour l’exposition
(édition 1/3). Intitulé Trophée elle est constituée de deux grandes palettes recouvertes
de peinture qui forment un ovale noir monochrome. Cette oeuvre évoque à la fois un astre,
un double disque de vinyle ou un ready-made désuet de la peinture.
Tarifs :
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