Luca Vitone
Vue d'exposition
Courtesy de l'artiste et Michel Rein, Paris/Brussels
© Florian Kleinefenn
Que reste-t-il de la présence humaine dans un lieu ? La poussière qui s’accumule au fil du temps, tournoyant sans relâche à chaque coup de chiffon, peut-elle nous apprendre quoi que ce soit des gens qui habitent ce lieu, de leur quotidien, ou du lieu lui-même, et de ce qu’il représente ? Quelles traces laissent dans les lieux (privés, culturels, commerciaux, ou de travail) les échanges matériels et immatériels, les produits et les biens fabriqués.
Depuis les années 80, le travail de Luca Vitone ne cesse de questionner la mémoire des lieux, interrogeant la manière dont les divers modes de production culturelle s’inscrivent − par l’art, la cartographie, la musique, la cuisine, les groupes politiques, les minorités ethniques − dans le tissu physique et psychologique d’un espace. Dans une de ses séries, Vitone réalise des autoportraits de lieux en y plaçant des toiles non traitées, laissant à l’environnement le soin d’y imprimer sa trace. En résultent des monochromes minimalistes, œuvres des éléments naturels et de la saleté, que l’artiste présente sur châssis dans le lieu immaculé du white cube. Ses peintures de poussière − ou plutôt ses aquarelles − dérivent du même principe de représentation abstraite, mais sont réalisées dans son atelier, à partir du contenu récupéré de sacs d’aspirateurs.
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Eva Scharrer, mai 2016
Artistes
Horaires
du mardi au samedi de 11h à 19h
Comment s'y rendre
Chemin Vert - Ligne 8