L'histoire, toutes les histoires

Œuvres soutenues par le Cnap
Projection/Diffusion audio
Florence Lazar, Les Gardiens, 2009.

Florence Lazar, Les Gardiens, 2009, 16 min, France.

Marylène Négro, X+, 2010

Marylène Négro, X+, 2010, 68 min, France

Bouchra Khalili, Anya, Straight Stories Part 2, 2008

Bouchra Khalili, Anya, Straight Stories Part 2, 2008, 12 min, France/Turkey.

Quatre projets soutenus par le Centre national des arts plastiques ont été choisis par Pascale Cassagnau, Responsable des collections audiovisuelles, vidéo et nouveaux médias au Cnap, pour la Cinémathèque de Vancouver autour de la thématique L'histoire, toutes les histoires.

Mise en perspective de la place du document dans les films d'artistes

Si depuis quelques années déjà la rencontre entre l'art contemporain et le documentaire s'est avérée particulièrement féconde, c'est que le document et l'archive comme question et méthode constituent un véritable horizon de pensée de la création contemporaine. L’émergence du document dans l’économie des savoirs modifie - a modifié tout au long du XXème siècle- le statut de la mémoire. L'image, en effet, dote la mémoire d'un support, d'un prisme de réflexion, qui conduit le regard sur l'objet de la mémoire et sur la mémoire de l'objet. En outre, le document génère des types d’assemblages et de montages qui sont les supports pour des élaborations d’histoires, des formes d’historicisation. L'élaboration des archives croise une interrogation sur l'Histoire et les histoires personnelles, singulières.

Programmation L'histoire, toutes les histoires

Valérie Jouve, Grand littoral, 2003. 35mm, 20mins. France
Dans les photographies , dans les films de Valérie Jouve, la ville est un espace collectif réinvesti en tant que mesure de la réalité. Espace communautaire, la ville devient tout à la fois une entité générique, le lieu de production des identités.
Pour Valérie Jouve, la singularité, l’intime et l’en-commun, qui font la matière même des espaces architecturaux, sont ressaisis dans ces films comme des données provisoires qui accompagnent la dimension éphémère des images. Son film Grand Littoral est la mise en récit de l’inscription des personnages dans le paysage urbain complexe que représente la banlieue, ici la banlieue marseillaise.

Bouchra Khalili, Anya, Straight Stories Part 2, 2008. DV 12mins. France/Turkey
Straight Stories est un projet vidéo en cours sur l’errance dans des zones frontalières, où géographie physique et imaginaire sont rendues indiscernables.
Ce deuxième volet épouse une double trajectoire. D’un côté, un travelling labyrinthique de douze minutes qui sillonne ce Détroit de la rive Asiatique vers la rive Européenne d’Istanbul. De l’autre, le récit d’une jeune réfugiée Irakienne, qui témoigne de son expérience faite d’attente, et de nécessaires espoirs.
Straight Stories I et II (2008) et ses sous- chapitres Anya, Ahmad, Musa sont des séries de portraits en forme de récits de voyages, de déplacements contraints selon des trajectoires « désordonnées » relatives aux aléas d’une logique administrative absurde et injuste.

Florence Lazar, Les Gardiens, 2009. 16mins. France
Les photographies et les films de Florence Lazar interrogent la fonction de témoignage de toute représentation, lorsque celle-ci se mesure au récit d'événements qui mettent en péril l'humanité. Si toute archive se tient dans l'infra-mince de la représentation et de sa production, les films de Florence Lazar mettent en scène d'une manière très subtile des moments de parole. Le film  Les gardiens poursuit son projet filmique: élaborer un dispositif de mise à distance pour filmer la parole.

Marylène Négro, X+, 2010. DV, 68mins. France
X+ de la vidéaste Marylène Négro est la constitution d’une archive au long cours, constituée à partir du montage de séquences extraites d’un corpus de films militants de la contre-culture américaine, traversant l’histoire des USA (lutte pour les droits civiques, guerre du Vietnam) Les séquences (sur la contestation, les affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants, des témoignages sur la guerre, à la manière dont les artistes Allan Sekula, Wilhelm Sasnal ou Chris Marker filment ou photographient les manifestations urbaines, les conflits militaires..) sont disposées en chapitres, selon deux axes structurels, afin de mettre en exergue la parole des figures anonymes des témoins qui traversent l’Histoire de l’Amérique et les espaces cinématographiques des films relus par l’artiste.

Ces œuvres ont reçu le soutien du Cnap au titre du fonds Image/ Mouvement.

Horaires

À partir de 19h30

Dernière mise à jour le 13 octobre 2022