Les peintures grises
Guillaume Millet, Les peintures grises, 2012-2013. Supervues, Hôtel Burrhus, Vaison-la-Romaine. Photographie de Flora Moscovici.
Translucides
La série des peintures grises émerge d’un processus de production consistant à juxtaposer des formes abstraites les unes aux autres et à observer la manière dont elles coexistent. Ces formes, géométriques, sont des aplats clairement délimités de blancs, de noirs et d’une série de gris.
Les combinaisons formelles obtenues sont des juxtapositions de facettes de différentes valeurs produisant une luminosité spécifique, elles suscitent un ensemble de modifications et de recouvrements successifs jusqu’à l’émergence de compositions satisfaisantes.
La mise en œuvre de telles compositions est toutefois longue et incertaine sur toile. Les modalités de préparation et le format des tableaux ralentissent les recherches, et l’usage du papier comme support s’est imposé comme la possibilité de travailler plus rapidement et de multiplier les tentatives. Un ensemble de peintures sur papier de dimensions variables, s’est alors développé dans l’atelier. Des typologies apparaissent et constituent peu à peu un répertoire.
Peindre sur papier m’a rapidement donné la possibilité de me consacrer à quelque chose que j’avais en tête depuis plusieurs années : réduire la lisibilité d’une image en la recouvrant de peinture. Les peintures grises se sont alors développées sur des images imprimées sur papier. Ces peintures se composent d’une juxtaposition de facettes triangulaires plus ou moins translucides à travers lesquelles on distingue, parfois, des formes figuratives.
Ainsi, elles font l’objet d’une perception en deux temps : une perception immédiate générée par des compositions géométriques relativement simples, et une perception lente, générée par des bribes figuratives en suspension dont l’identification, lorsqu’elle est possible, aura nécessité une attention particulière.
Tarifs :
Entrée libre