Les fictions prennent, avec le temps, un caractère de réalité qui les métamorphose.*

 Capucine Vever créée des récits prenant la forme d’installations, d'œuvres sonores, de vidéos, de dessins et de projets éditoriaux. Son travail est réalisé dans une relation contextuelle aux territoires géographiques, sociaux ou culturels dont elle exploite les potentiels narratifs.

La dérive d’une boîte noire dans l’Atlantique, la présence de la Station Spatiale Internationale autour de la terre, le champ magnétique émanant du Pic de Bugarach, la perte d’un container dans le Pacifique déversant 28800 canards de bain en plastique… sont autant d’exemples de problématiques sur lesquelles elle a pu travailler et qui ont en commun d’être traversées d’une dimension invisible ou inaccessible. Ses œuvres tendent à révéler ces présences discrètes, entre réalité et fiction, recherches scientifiques et narrations.

En résidence de création à NEKaTOENEa, Capucine Vever développe actuellement un travail vidéo sur la dérive magnétique qui ne sera pas abouti au moment de l’exposition. Les œuvres présentées ici ont été créées précédemment dans d’autres contextes, mais sont en lien étroit avec son projet en cours et les thématiques récurrentes de son travail : le territoire, la dérive, la mise en récit du réel et la projection mentale.

Elke Roloff.