Les conjugueuls #3»: «Mémoires planétaires

Exposition
Arts plastiques
CAC Brétigny Brétigny-sur-Orge
Joséphine Topolanski, «The Holy Wormhole», 2021. Photo: Beryl Libault

«Les conjugueuls»
Cycle d’expositions et de résidences
Commissaire Valentina Ulisse

«Mémoires planétaires»
Avec Giorgia Garzilli, Jérôme Girard, Hanna Kokolo, Clara Pacotte, Margot Pietri, Aliha Thalien et Joséphine Topolanski

Arrivé·es au troisième chapitre du cycle d’expositions hors les murs «les conjugueuls», nous nous trouvons dans l’excipit, les dernières pages du récit.
Joanna Russ, écrivaine de science-fiction, parle du temps comme d’une «tresse entortillée»: tout choix engendrant un ensemble de possibilités, chaque déplacement de molécule ou de quantum de lumière coïncide, quelque part, avec une autre éventualité. Ainsi, cette exposition a été imaginée comme une déambulation dans les multivers: chaque étage de ce lieu correspond à une dimension parallèle à la nôtre où explorer des «mémoires planétaires», des archives réelles ou fictives venues d’autres mondes contemporains ou de futurs alternatifs.

Des tickets de caisse nous accompagnent dans ce voyage. Ce sont les aventures de la trobairitz Maboule, à travers qui Clara Pacotte réinvente le folklore local. Un monde anachronique voit le jour, où Moyen-Âge et modernité fusionnent, à l’image de ce lieu creuset d’histoires qu’est le Donjon de Sainte-Geneviève-des-Bois.

Au rez-de-chaussée, des architectures de diverses époques ressemblent à  des restes archéologiques. Des prompteurs y projettent des images animées, comme cette main qui essaye d'effacer de son poignet la trace indélébile d’une montre. Margot Pietri nous raconte l’histoire d’une métropole reconstruite sur les ruines du capitalisme: une société privée de l’astre du jour où le temps n’a plus cours et la vie des habitant·es a muté.

Giorgia Garzilli nous conduit quant à elle dans une réalité extraordinaire. Ici, les hippocampes vivent en toute tranquillité à la hauteur des gratte-ciels. Parfois glissées dans des sacs vernis, ses peintures se composent d’une archive d’émotions, de faux souvenirs et de rêves éveillés.

Au premier étage, les rideaux de perles d’Aliha Thalien sont des lisières enchantées à traverser. Dans son film, les récits d’un groupe de jeunes sur leurs vies en Martinique alternent avec des paysages flous et mystérieux. L’artiste nous transporte dans une atmosphère magique où mémoires personnelles, mythologies intergénérationnelles et histoire collective se mêlent.

Hanna Kokolo, dans le rôle de la prophétesse ZokoHastra, est venue de la Terre de l’an 3000 pour nous partager des récits divergents sur la «fin du monde». Ses narrations sont accompagnées d’artefacts uchroniques, témoignages de possibles futurs.

Au deuxième étage, les œuvres de Jérôme Girard sont les archives de la fanfare futuriste qu’il a co-créé avec les enfants du CLAS d’Egly. Ensemble, elles et ils ont composé un concert pour OSNI («Objets Sonores Non-Identifiés») et défilé avec des costumes d’antan. Leur blason céleste, cousu par l’artiste, attend une nouvelle parade spatiale.

Sur la tapisserie en jacquard de Joséphine Topolanski, on ne trouve ni dames ni chevaliers mais des amas de galaxies. Première adepte d’un culte extraterrestre, l’artiste crée ici un mémorial fait de décors cosmiques, d’observations ufologiques et d’autels stellaires.

L’exposition «Les conjugueuls #3: Mémoires planétaires» bénéficie du soutien de l’Institut culturel italien de Paris.

Complément d'information

Espace Brel, Donjon de Sainte-Geneviève-des-bois

Commissaires d'exposition

Horaires

Du mercredi au vendredi de 14h à 18h et les samedis et dimanches de 10h à 13h et de 14h à 18h.

Accès mobilité réduite

Oui

Adresse

CAC Brétigny Cœur d'Essonne Agglomération Rue Henri Douard 91220 Brétigny-sur-Orge France

Comment s'y rendre

Accès en RER C:
  • Toutes les 15 minutes depuis Paris (30 minutes environ), trains BALI, DEBA, DEBO, ELBA direction Dourdan, Saint-Martin d’Étampes. Depuis Dourdan et Saint-Martin d’Étampes, trains LARA, PARI, DEBO direction Saint-Quentin en Yvelines, Gare d’Austerlitz, Invalides.
  • Toutes les 15 minutes depuis Dourdan et Saint-Martin d’Étampes, trains LARA, PARI, DEBO direction Saint-Quentin en Yvelines, Gare d’Austerlitz, Invalides.
  • De la gare de Brétigny, suivre la direction Espace Jules Verne, prendre le boulevard de la République, continuer sur la place Chevrier et au rond-point prendre sur la gauche, rue Henri Douard.
Accès en voiture:
  • Depuis Paris, A6 direction Lyon, sortie Viry-Châtillon, Fleury-Mérogis, puis Brétigny centre.
  • Depuis Évry, francilienne direction Versailles, sortie 39B direction Brétigny.
  • Depuis Versailles, francilienne direction Évry, sortie Brétigny centre.
  • Depuis Étampes, RN20 direction Paris, sortie Arpajon—Égly—Brétigny-sur-Orge—Saint-Vrain.

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Dernière mise à jour le 9 avril 2024