Le printemps de septembre à Toulouse

2010 revêt à plusieurs égards un caractère exceptionnel pour le Printemps de Septembre—à Toulouse. En effet, cette année marque la vingtième édition de cette manifestation, inaugurée à Cahors en 1991. Dix ans à Cahors, dix ans à Toulouse, au fil de diverses modifications d'intitulés, de dates et de contenu, mais toujours avec le même souci d'innovation et d'ouverture au plus grand nombre, le même souci d'évolution et de développement tout en restant fidèle à nos principes de départ. Pour fêter cet anniversaire, deux manifestations exceptionnelles ont été programmées. L'une à Cahors, où l'exposition La part des ombres, présentée au Musée Henri-Martin, rendra hommage à nos partenaires institutionnels qui produisent ou coproduisent avec nous, chaque année, un certain nombre d'œuvres : le Centre national des arts plastiques, le Centre national de la photographie et le Jeu de Paume, la Maison européenne de la photographie. Une soirée fera revivre les nocturnes cadurciennes dans l'espace public, sous la forme de projections et de concerts. L'autre événement aura lieu à Reims au Domaine Pommery, manière de saluer un de nos plus fidèles mécènes, devenu au fil du temps un acteur important dans l'art d'aujourd'hui. On pourra y voir quelques-unes des œuvres les plus marquantes de ces deux décennies. À Toulouse, l'édition 2010 proprement dite, intitulée Une forme pour toute action, sera placée sous le signe de la performance, pratique qui connaît aujourd'hui une forte présence dans l'art, mais qui n'a pas encore fait l'objet d'une présentation à cette échelle. Placée sous la direction artistique de Éric Mangion, associé à Isabelle Gaudefroy, responsable des Soirées Nomades de la Fondation Cartier pour l'art contemporain, elle sera une invitation à la présence vivante de l'art dans ses espaces habituels mais aussi dans la ville. La « Radio du bout de la nuit », qui a rencontré l'an passé un très grand succès, sera de nouveau installée dans la cour de l'École des beaux-arts. Comme chaque année désormais, le festival a travaillé en étroite collaboration avec les acteurs de la ville et de la Région, galeries, centres culturels de quartiers, centres d'art et musées, pour que circule un peu partout cette énergie festive qui fait de l'art quelque chose d'irremplaçable.