Le langage/Die Sprache
Le travail de Cathy Jardon peut évoquer les peintures parfois austères des mouvements néo plastiques comme celles que l'on trouve dans les mouvements de De Stijl, Bauhaus ou le Suprématisme. Il semble que les abstraits américains ont également leur part d'influence dans ce travail.
D'évidence la peinture de Cathy Jardon est rigoureuse. Toutefois cette rigueur apparente est infléchie par des éléments perturbateurs, des accidents voulus, des écarts. Les lignes, les surfaces ne sont ni strictement horizontales, ni strictement verticales. Derrière la rationalité apparente se cache une volonté de perturber cette même rationalité. Par des intervalles, des ruptures, Cathy Jardon crée des tensions, qui lui permettent de donner naissance à des mouvements, des rythmes, mais aussi à des harmonies. Il ne s'agit pas d'erreurs ou d'accidents. Tout est calculé, organisé. Rien n'est le fruit du hasard.
Entre cette opposition d'ordre et désordre naissent des frictions, des perturbations omniprésentes dans son travail. Les chromatismes favorisent une harmonie au cœur d'une apparente désharmonie et imposent une cohérence visuelle au-delà des oppositions et contradictions plastiques. Ce jeu entre contraintes et contrastes, permet une mise en forme, et impose une composition issue d'éléments discordants.
Johannes Peeters, 2013.
Tarifs :
Entrée libre